Je vous partage l’émotion qui est montée en moi au visionnement du film L’homme qui défiait l’Infini (The Man Who Knew Infinity).
Ce film relate l’histoire de Srinivasa Ramanujan, jeune Indien considéré comme un des plus grands mathématiciens de notre temps.
Dans le film, ce génie des nombres arrive à nous communiquer le sentiment profond d’une mission de vie qu’il se voyait — lui dont aujourd’hui encore les scientifiques scrutent les formules, par exemple pour percer l’énigme des Trous noirs. Ramanujan éprouvait comme un sentiment d’urgence à communiquer ce qu’il savait, comme s’il pressentait que le temps lui était compté. Il allait effectivement mourir peu d’années après à 32 ans, de la tuberculose.
Questionné sur les intuitions qui lui venaient comme par magie pour solutionner une équation que personne n’avait résolue encore, il aurait fait référence à sa foi et conclu: «Une équation n’a de valeur pour moi que si elle traduit l’intention de Dieu».
Cette affirmation m’a tout d’un coup rappelé une phrase qui m’avait séduite, rapportée par Gitta Mallasz dans son magnifique livre Dialogue avec l’Ange : «Ne prend que si c’est Lui qui prend, ne donne que si c’est Lui qui donne.» Cette personne s’était ingéniée à sauver des Juifs de l’Holocoste durant la 2e Guerre mondiale.
Des témoignages de cette intensité font beaucoup pour m’apprivoiser à cette hypothèse d’une mission mystérieuse que nous aurions chacun. Que peut-elle bien être, si elle existe? J’imagine celle d’offrir nos mains au Divin — à travers notre couleur unique dans Son arc-en-ciel — pour Lui permettre de dire Son amour au monde. Et dans la passion que ça nous fait vivre, Lui permettre de nous le dire à nous aussi personnellement….