Une branche se retourna vers le grand tronc où elle avait poussé :
— Pommier, regarde les autres branches : leurs feuilles sont bien vertes, leurs fleurs explosent, les abeilles les butinent… Moi, tu ne m’aimes pas ! Mon écorce se crevasse, mes feuilles se flétrissent. T’as vu mes fleurs ? elles s’étiolent, et pas d’enfant pour ramasser mes rares pommes… Vraiment T’es injuste, Pommier, je vais te bouder, tiens !…
— Je t’aime, ma chérie. As-tu déjà réalisé qu’il n’en tient qu’à toi de tourner tes feuilles vers le soleil, d’ouvrir à la pluie les corolles de tes fleurs ? Qu’attends-tu pour offrir ton arôme aux passants, leur donner envie de tes pommes que Je vois pourrir au sol ?…
C’est sûr, j’avais d’autres rêves pour toi, en t’offrant la liberté…
Que comptes-tu faire ?…
Denis Breton
J’aime beaucoup cette allégorie.
Combien de personnes s’en prennent à Dieu lorsque la température n’est pas à leur goût ? Alors qu’on sait très bien qu’elles sont elles-mêmes responsables de ce qui leur arrive.
Ce n’est pas en se plaignant et en maugréant qu’on fait venir le beau temps.