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La première partie de cet article expose les raisons qui pourraient justifier ce point de vue : Tout ce qui nous arrive serait déjà pour le mieux.
Cette deuxième partie essaie de mâcher un peu cette vision, afin de la rendre plus digeste.
L’article est la reprise d’un texte paru dans le Site Grandir, sous la plume de Christophe Élie. (1)
→ Qu’est-ce que ça change ?
Si cette vision est la vraie, s’il nous arrive ce qui aurait pu nous arriver de mieux, le résultat, lui, risque d’être plus agréable, en plus de nous mettre sur une trajectoire de gagnant. J’appellerais ça devenir peu à peu le plus beau Christophe, la plus belle Nathalie que nous puissions être — et dont nous avons d’ailleurs le pressentiment, par moments. C’est une satisfaction qui n’a pas de prix.
Dire oui à ce qui nous arrive (avec le droit de rechigner un peu, quand même !…) en nous disant que c’est encore le meilleur pour nous aujourd’hui, compte tenu de qui nous sommes aujourd’hui… Il est étonnant de voir comme c’est une option à la fois simple à comprendre, mais difficile à développer comme réflexe. Sans doute jusqu’à ce que nous ayons collectionné les preuves que la vie fonctionne ainsi et que ça marche.
Si nous ouvrons bien les yeux, nous pouvons donner des noms de gens autour de nous, pour qui effectivement ça semble marcher. Des gens qui ne sont pas en reproche face à la vie, alors qu’ils ont eu leur lot de coups durs. Leur énergie a l’air d’être disponible pour autre chose. Quel est leur secret ?…
Ils nous apprennent à moins ramer contre le courant. Effectivement, si l’esprit devient tranquille, nous entendons mieux les intuitions qui montent et nous distinguons mieux celles qui sont vraiment pour nous. Mais il y a peut-être plus que le fait de ramer dans le sens du courant. Nous reconnecter à nos sources souterraines nous branche sur les forces de la vie en nous : nous ne sommes plus seuls à ramer. Ça ne nous dit pas d’avance quelles décisions nous allons prendre. Mais d’une à l’autre, ça nous en donne le critère : seules les décisions compatibles avec notre croyance en l’abondance de la vie vont mériter désormais notre accord. Et davantage : ne valent que les décisions compatibles avec la certitude que nous avons droit à cette abondance, à rien de moins.
Richard Bach avait bien compris tout ça, lorsqu’il affirmait dans Illusions ou Le Messie récalcitrant: « Il n’est jamais problème qui n’ait un cadeau pour toi entre ses mains. Tu cherches des problèmes parce que tu as besoin de leurs cadeaux ».
Peu à peu, nous perdons nos galons de lutteur professionnel, pour devenir une sorte de cherche-cadeaux. Et lorsque nous tournons la tête en arrière sur le passé, la tentation de nous apitoyer se fait moins forte. Ce que nous en conservons — avec étonnement quelquefois — c’est la reconnaissance : nous pouvons re-connaître que les détours de notre aventure, souvent tortueux et endoloris, ont mystérieusement préparé ce que nous sommes aujourd’hui de plus beau. Le sort devient un res-sort. Guy de Larigaudie avait une expression pour dire ça, qui me fascinait quand j’étais adolescent. Il en a fait un livre : Le beau jeu de ma vie. Je m’étais promis qu’un jour j’arriverais moi aussi à prononcer ces mots-là.
C’est ici que peut prendre tout son sens cette petite phrase, plus récente, tirée du livre de Walsch : « Ne cherche pas à oublier ton passé, cherche plutôt à changer ton avenir. »
— Christophe Élie
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(1) http://www.sitegrandir.com/Aallumeur_F15.htm
L’article est tiré de la section L’Allumeur de réverbères.
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Denis Breton