La période actuelle vient «jouer sur nos nerfs» : déprime liée à l’épidémie sanitaire; colère face aux événements, aux points de vue discordants. C’est comme s’il nous fallait choisir notre camp à chaque conversation, à chaque article de presse parcouru — trouvez-vous comme moi ? Pas confortable, surtout au contact de nos plus proches.
C’est là que nos poignées de sens prennent de la valeur en bourse. Entre autres dans deux directions, à mon expérience :

→  Le sens pour prendre du recul sur un événement : le voir dans une perspective plus large, plus haute. Personnellement, j’entretiens de bonnes raisons de croire que l’Humanité est entrée dans une grande transition : les positions extrêmes font surface pour être nettoyées; les vérités sortent face à nos élites, face aux médias : des figures à qui je faisais confiance…

Le sens pour choisir nos priorités : les idées passent, mais nos liens humains font nos raisons de vivre :  ils sont le mortier qui tient les briques dans notre maison du cœur. Briser une relation pour des points de vue ?… C’est cher payé affectivement.
D’autant plus que le monde que nous appelons de toutes nos forces est essentiellement un monde de connexion; où la peur apparaît un faux-outil, digne de la survie mais pas de la vie.

Oui, rester connectés les uns aux autres. Préservons à tout prix nos liens familiaux, une amitié, un voisinage cordial… Et quand ça brasse dans le canot : quel sujet de conversation nous donnerait le goût de ramer dans le même sens ?…

Denis Breton