J’ai toujours été séduit par les gens capables de parler des drames de notre monde avec un visage souriant. Comme s’ils ressentaient que les problèmes ne sont pas la vraie vie, que les chaos du monde ne méritent pas qu’ils y lancent leurs billes. Garder leur bonne humeur vaut bien plus cher.
Je rentre chez moi dans une autre énergie. Ils m’ont donné envie de me connecter à ce qui préserve ma danse intérieure.
Pour moi, c’est de relancer mes billes dans le terrain de jeu de ma plus haute vision de moi-même. Ça ne va pas tout seul, vous le savez: une pratique tenace, sans cesse à rechoisir.
Bon sang qu’alors l’humour m’aide à y arriver! J’aime à rendre la personne en face de moi complice d’une bonne blague: l’espace d’un instant, nous retrouvons notre cœur d’enfant ensemble. Il est là, notre premier monde, le vrai, qui ne sera jamais sali.
Et quand je conclus, simulant une confidence: «…J’ai découvert mon charisme dans la vie…», je vois ses yeux qui s’allument pour entendre la suite…
Alors je sors ma passe-du-coyote : «Plus les gens me connaissent, plus ils repartent fiers …de ce qu’ils sont».
Je leur ai joué un bon tour.
Denis Breton