La plus belle hypothèse que j’aie pu considérer à ce jour est affirmée par certains courants religieux, par exemple dans les enseignements des Baha’is, de même que retrouvée dans nombre d’enseignements recueillis par canalisation : Dieu serait Tout-ce-qui-existe dans le cosmos. On peut donc aussi bien l’appeler la Vie, l’Énergie, la Lumière ou l’Amour; l’appeler la Source, Allah ou Jéhovah…
Il serait l’origine à la fois paternelle et maternelle de toutes les créations, qui sont autant de formes données à l’énergie primordiale — certaines durables, d’autres éphémères. Ça lui en fait beaucoup à créer : j’imagine qu’Il doit déléguer un peu…
→ Et puisque tout est Un, ça veut dire que nous sommes à l’intérieur de Dieu et donc que nous ne pourrons jamais nous séparer de Lui-Elle, malgré les apparences ou nos comportements durant notre incarnation. Et que nous sommes interconnectés avec tout ce qui vit, interdépendants les uns des autres : toute vision de séparation serait une illusion.
Aujourd’hui, j’aime à me considérer comme une branche de Son tronc, et donc tricoté des même laines que Dieu, me disant qu’Il-Elle ne peut que créer des chefs-d’œuvre. Prétentieux ? Nombre d’enseignements spirituels nous invitent effectivement à nous considérer divins, des étincelles de la Source première. Bien sûr, si je me coupe du Tronc-source, comme la branche je vais dessécher, me priver de ses potentialités.
J’ai mis du temps à m’apprivoiser à cette conception, à la fois que Dieu est tout, mais aussi qu’Il est en même temps Père et Mère, réunissant ce qui semble être les deux polarités de la vie. Car mon héritage religieux m’avait habitué à voir Dieu en haut et nous en bas, et comme une puissance masculine. Ça m’ouvre aujourd’hui plus de perspectives de compréhension de la vie, et ça me le-la rend plus proche.
Quant aux polarités, Jésus s’adressait sans cesse à son Père. Je me dis que la société juive de son époque n’était pas prête à imaginer Dieu aussi avec un aspect maternel : la marche était trop haute. J’aime à me représenter Son côté paternel comme la colonne vertébrale, qui structure et sécurise le Tout; et Son côté maternel comme le cœur, qui crée et entretient la vie dans l’amour. Sauf qu’en pratique, je ne sais pas toujours comment me représenter Dieu quand je lui parle — ça c’est un peu déroutant…
Denis Breton
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