PÊCHEURS DE PERLES

géode

Coquille parfois banale au dehors, perle à l’intérieur.
Des gens nous ont partagé leurs réflexions ou leurs trouvailles.
Bienvenue de venir offrir les vôtres…

 PERLES
Thèmes particuliers

◊  C’était en contexte d’épidémie sanitaire (2020-22)

 

PERLES
Depuis les plus récentes

 

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Lorsque vous entrez dans une forêt…

 

Lorsque vous entrez dans une forêt, souvenez-vous qu’une multitude de créatures sont là qui vont et viennent, occupées à différentes activités, et qu’elles vous voient. Essayez de vous mettre en relation avec elles, et même adressez-leur la parole pour leur montrer que vous appréciez leur travail.

Approchez-vous d’un chêne, d’un sapin, appuyez votre main sur son tronc et dites-lui : « Que tu es beau! Que tu es fort! Donne-moi de ta solidité et de ta résistance. Je te charge d’un message pour tous les autres arbres de la forêt. Dis-leur qu’ils sont magnifiques et que je les aime. Salue chacun de ma part, transmets-leur mon baiser. »
Puis embrassez l’arbre.

Les entités qui l’habitent vont alors s’empresser de transmettre votre amour à toute la forêt et tandis que vous continuez à vous promener, les autres entités qui ont reçu votre message sortent des arbres pour vous saluer, elles dansent sur votre passage. Quand vous retournerez chez vous, vous serez heureux, comme si vous aviez rencontré des amis.

Omraam Mikhaël Aïvanhov
Reçu de Louise Dupuis, Saint-Simon-de-Bagot au Québec

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Nature Majesté

 

De ces métamorphoses   Au jardin qui ruisselle

Végétale Amazone   Et Déesse éternelle

De si près emmêlés   Nous te voyons à peine

D’amours entrelacés   Au mystère qui nous baigne

Dans cet éblouissement   Traversant  des clartés

Assaillie simplement   De  bonheur enivré

Nature Majesté

À l’assaut de tes fièvres   Des entrailles surgies

Explosées de tes sèves   En  geysers  ravis

Extirpés de la terre   Tous les verts déclinés

En fougères messagères   De tendresses effeuillées

Dévoilant des découpes   Aux contours délicats

Se détend, se déploie   La dentelle des bois

 

Froissements fraternels   Aux murmures du vent

Balancés et bercés   De  rayons foisonnants

En ramures arborant    Fines flèches  fécondes

Clairs obscurs ondoyants   Sur la beauté du monde

Bises et brises parfumées   De tes souffles  d’enfants

De fraicheurs embuées   Aux arômes  frissonnants

Animant des pétales   Aux odeurs exhalées

Encensant de santal    Mes sens et ma pensée   

Nature Majesté

Je dépose à tes pieds   L’ombre de ma personne

L’ombre que j’abandonne   Et mon âme apaisée

Marjolaine Hébert

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« Elle est méchante ! »

 

Un jour, une femme en colère prend le chemin avec son petit baluchon, tandis qu’elle rumine en elle-même «Elle est méchante!…», «Elle est méchante!…»

À mesure qu’elle s’approche du village où habite le shaman de sa communauté, sa voix se fait plus audible, devient un cri: «ELLE EST MÉCHANTE !…»
Elle s’arrête un moment pour localiser la hutte de pailles, qu’on lui montre à flanc de coteau, où elle trouvera le shaman.
Elle se remet en route… «ELLE EST MÉCHANTE !…»
Des passants sursautent, se retournent sur son passage…. Des tout-petits ont peur, se réfugient derrière leur mère. Un villageois s’exclame: «Faites-la taire!…»

Arrivée chez le shaman, à bout de voix, elle s’époumone encore: «ELLE EST MÉCHANTE !…» jusqu’à tomber d’épuisement.

 «Venez avec moi…»

Le shaman la reçoit aimablement, l’écoute, respire à la même cadence qu’elle, puis ralentit son souffle pour l’entraîner à se détendre:
Venez avec moi là-haut, sur la montagne…

Il l’aide à se relever, puis la soutient pour monter dans le sentier qu’on voit serpenter jusqu’à la cime.
Rendu au plus haut, il lui dit:
Vous allez crier votre reproche aux montagnes tout autour. Elles vont vous entendre.
Vous allez vous sentir mieux après…

La femme se remet de plus belle à crier:  «ELLE EST MÉCHANTE !!!  ELLE EST…», mais sa voix s’étouffe dans son gosier.

Alors elle entend l’écho qui lui renvoie lentement son cri: «ELLE… AIME… ET… CHANTE…»

*

Reçu de Marie-Ève Thiry, Alby-Rodez, FRANCE

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Revoir nos croyances
pour changer le sens de notre expérience

D’Ana Sandrea, Échanges en Conscience : un témoignage corroboré par la physique quantique

Source: Ana Sandrea, https://fr-fr.facebook.com/groups/EchangesEnConscience/

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Montée de conscience… Poussée énergétique… Puissance de l’Esprit… L’heure est à permettre à l’amour de transfigurer notre monde.

Un poème de Mario Ménard — Estrie, au Québec

 

2023, année de l’élan, année des revirements

«Les mois précédents installèrent base et structure d’un évolutif pour l’être divin
que nous sommes. Des pointes de conscience sont apparues, surgies de nul part, en
catimini, à la surprise de plusieurs mais au comment enthousiasmant pour ces
êtres en attente, dans l’espoir d’unir leurs mains à des âmes égarées, d’agrandir
cette connexion à la puissance divine afin d’accroître la vibration, la résonance de
la source créatrice.

Semaines écoulées déjà, l’accélération est omniprésente. Fatigue pour certains,
désorientation et perte de repères pour d’autres. Clarté signalée par l’effritement
des vieux habits que le corps et l’esprit délaissent, désirant reprendre leurs
authentiques rôles de bienveillance et d’amour pour soi et autrui.

Des amis aidant, ces étoiles, ces astres, ces éléments hors terre, hors planète. S’y
joint cet invisible qui nous est nécessaire, comme l’air, mais lui non identifié
précisément. Nommé l’Esprit, la Source, cette grande puissance, présence
importante et précieuse, recouverte si longtemps de poussières égotiques et
maintenant reprenant sa lumière visible en chacun de nous progressivement.

La poussée énergétique se poursuit, s’accélère laissant derrière elle, vrilles
d’incertitudes pour plusieurs mais que d’envolées fructueuses pour bien d’autres.
Une magie s’installe assurément et clairement. Ce cadeau savoureux vient nous
gaver de bien-être, créativité et délicieuse joie. L’amour est au rendez-vous !!

Mario Ménard, Estrie au Québec

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femme autochtone MexiqueIls comprendront un jour
La voie indigène *

J’ai trouvé poignant ce message.
À lui seul il nous fournit un résumé de l’état d’esprit des peuples autochtones. Il nous ramène aux bases de la vie, qu’ils ont comprises et que nous tardons à saisir. Et aussi aux voies de guérison, qui n’attendent que nous…

«Je suis Deanna, de la tribu San Juan Pueblo et des tribus Ute du Nord. (…)
Ce monde était un monde qui n’avait pas de lignes tracées sur une carte. (…) C’était une époque où l’on pouvait boire dans un ruisseau qui n’appartenait à personne. Partagé par tout le monde. Il était donc honoré et respecté. La vie était dure, mais elle était équilibrée.

Et puis l’homme blanc est arrivé. (…)
Il n’y a pas de retour en arrière possible, seulement un regard vers l’avenir. Le temps est venu pour tous de guérir.  (…) Il est temps d’écrire une nouvelle histoire.
Comment voulez-vous procéder ? (…)» *

Denis Breton
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* Transmis par Digger Barr. La version complète, en anglais

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Marie-Helene Forget«La fierté de parler français»
p
ar Marie-Hélène Forget *

Voici l’essentiel d’une lettre ouverte au premier ministre du Québec, François Legault.
Elle nous offre un exemple lumineux et concret d’application de la quête de sens à une réalité citoyenne.
Une question soulevée, cruciale :
-Est-ce légitime que j’attende de mon entourage qu’il m’aime plus que je m’aime moi-même?
-Ou que ma société exige des gens qui se joignent à nous qu’ils valorisent notre langue plus que nous la chérissons nous-mêmes?…
Y a-t-il un droit à ça? Ou à l’inverse —suivant la dynamique même de la Vie qui nous a donné la liberté de notre expérience — est-ce même une chose possible?… (DB)

Monsieur Legault,

Lors de votre discours du 1er décembre dernier, vous avez présenté les trois priorités de votre gouvernement: «devenir un Québec plus prospère, plus vert et plus fier». Plus fier, notamment, de parler français. Car le déclin du français vous inquiète, et avec raison. Nous sommes effectivement condamnés au minimum à la vigilance.(…)

Voyez-vous, je forme depuis plus de 10 ans maintenant les futures enseignantes de français du secondaire. L’an dernier, l’une d’entre elles, au retour d’un stage dans sa région d’origine de Lanaudière (tout près de votre circonscription), nous a fait part de son découragement d’avoir constaté combien les élèves avaient perdu leur fierté de parler français: là où, dix ans plus tôt, elle-même et ses collègues de classe avaient été des élèves très fiers de leur langue et désireux de la préserver, voilà que les élèves d’aujourd’hui, de la même école, se demandent pourquoi on ne passe pas tout à l’anglais, plus simple, plus «cool», omniprésent…

La culture

Savez-vous que depuis un bon moment le cours de français est l’un des moins appréciés des élèves québécois? On dit que l’on protège ce que l’on aime… ça craint. Pour trop d’élèves, la langue est compliquée, les lectures sont lassantes et écrire ne sert qu’à être évalué. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’approche par compétences n’est absolument pas en cause ici. La classe de français sert depuis toujours au développement des compétences en lecture, en écriture et en communication orale. Les connaissances sur la langue et les textes sont bel et bien enseignées. Les enseignantes font leur travail.

Ce qui achoppe, selon moi, c’est qu’on a perdu de vue… la culture. Car il ne suffit pas de connaître l’aspect «technique» d’une langue pour l’aimer, il faut aussi pouvoir la vivre, ce qui passe par la culture.

Imaginons, Monsieur Legault, que vous fassiez preuve d’audace et de vision en donnant le mandat à votre ministre de l’Éducation non pas juste de rénover les écoles, mais aussi (et peut-être surtout) de s’attaquer, enfin, à ce qui entrave l’envie d’apprendre le français. Un tel mandat viserait à repenser les programmes de français du primaire et du secondaire pour qu’on entre dans l’apprentissage de la langue… par la culture. Car, voyez-vous, la langue et la culture sont à la fois le reflet et le moteur l’une de l’autre. Cette entrée par la culture a d’ailleurs été prônée à la suite des États généraux de 1996, mais a ensuite été mise aux oubliettes… on voit où cela nous a menés.

Je m’explique mal pourquoi les classes du primaire ne sont pas truffées d’albums et de romans jeunesse d’autrices et d’auteurs québécois, néo-québécois et autochtones, reconnus d’ailleurs pour leur qualité. Je me demande aussi pourquoi il n’y a pas davantage d’autrices et d’auteurs, de poètes et slameurs, d’artistes de la chanson, de la scène, du théâtre et de l’humour en résidence dans les écoles du Québec. Comment se fait-il qu’aucun artiste parmi les Borduas, Lemoyne, Ferron ou Riopelle, les Manuel Mathieu ou les Frank Polson ne soit connu des jeunes Québécois à la sortie de l’école obligatoire?

Le Québec de demain

(…) vous devriez vous demander pourquoi la culture n’est pas plus présente à l’école et comment la classe de français pourrait devenir un lieu de culture, de fierté et d’inclusion pour tous les jeunes Québécois, car c’est bien eux, le Québec de demain.

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*Lettre ouverte, 14 décembre 2022, au Journal de Québec — que nous remercions pour ce partage.
Madame Forget est professeure en didactique du français à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

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Dr Gilles Julien, MontréalLe Dr Julien a changé ma vie… et celle de milliers d’enfants

Je m’appelle Caroline, j’ai 31 ans et j’ai été suivie en pédiatrie sociale depuis mes 2 mois jusqu’à mes 18 ans. Aujourd’hui, je vis dans Hochelaga-Maisonneuve, le quartier où j’ai grandi, avec mon fils de cinq ans.

J’ai décidé de vous écrire pour partager mon expérience avec la pédiatrie sociale, car ce modèle de santé a changé ma vie et celle de milliers d’autres enfants qui vivent dans des communautés plus appauvries.

Un quartier riche et authentique

Pour moi, Hochelaga n’est pas un quartier de «BS» [bénéficiaires d’aide sociale], comme on l’entend parfois. Au contraire, c’est un quartier riche et authentique; avec son lot d’inégalités et d’adversité, certes, mais surtout avec beaucoup d’amour… À Hochelaga, il y a un vrai esprit d’entraide, et on le doit en grande partie au Dr Julien. Avec sa gentillesse et sa générosité, il a transformé le quartier. Tout le monde le connaît, il est un peu comme le cœur d’Hochelaga.

Petite, j’adorais aller chez le Dr Julien, et aujourd’hui encore, c’est toujours un plaisir de le revoir. Pour les résidents d’Hochelaga, aller «chez Dr Julien» signifie se rendre au Centre de pédiatrie sociale en communauté (CPSC), que ce soit pour y recevoir des soins de la part du pédiatre, de l’aide aux devoirs, ou encore pour participer à des ateliers sur les droits de l’enfant.

D’ailleurs, c’est l’une des premières personnes à qui j’ai annoncé la naissance de mon fils. J’étais vraiment bouleversée, et une fois de plus, il a réussi à m’apaiser en me proposant d’assurer les suivis pédiatriques de mon enfant.

La pédiatrie sociale en communauté

Enfant, j’avais des troubles de langage, d’attachement et de comportement. Mais quand j’allais à La Ruelle (anciennement connue sous le nom d’Assistance aux enfants en difficulté (AED), le premier CPSC à voir le jour au cœur d’Hochelaga-Maisonneuve), je n’avais pas le sentiment d’être «une enfant à problèmes». Je me sentais bien parce qu’on m’aimait comme j’étais.

Je garde de très bons souvenirs des moments passés «chez Dr Julien», comme la ligue d’impro dont j’étais capitaine, les activités en plein air, et toutes les personnes extraordinaires que j’y ai rencontrées. Pendant les cliniques, on riait tellement… tellement et tout le temps!

Petit à petit, mes différents problèmes de comportement se sont estompés.

Aujourd’hui, je suis fière de tout le chemin que j’ai parcouru. Je continue d’aller voir Dr Julien et ma travailleuse sociale, que je considère comme des amis. Ils m’aident beaucoup avec l’éducation de mon fils, entre autres.

Si la pédiatrie sociale en communauté n’avait pas existé, je ne serais pas la même personne. Dr Julien et toute son équipe m’ont tellement apporté; ils ont changé ma vie, et celle de milliers d’enfants à Hochelaga.

On entend parfois des gens se plaindre qu’Hochelaga est rempli de «BS», que c’est trop pauvre pour bien y vivre. C’est faux. Ce n’est pas parce qu’on grandit dans un milieu «différent» qu’on ne deviendra pas avocat ou médecin. «Ce sont nos valeurs qui nous guident et nous permettent d’atteindre nos rêves»: c’est ce que j’ai appris en fréquentant le Centre de pédiatrie sociale de mon quartier.

Par ailleurs, la 20e ‘Guignolée Dr Julien‘ aura lieu samedi prochain au profit des enfants aux prises avec des conditions de vie difficiles.

Caroline Grenier-Collard, Hochelaga-Maisonneuve, Montréal

Paru dans Le Journal de Québec, 8 décembre 2022 — que nous remercions sincèrement.

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Climats divers *

À l’occasion de l’Été des Indiens qui clôture l’automne au Québec, le poète Christian Vézina nous invite à faire le plein de beauté pour faire face aux rigueurs qui pourraient bien suivre, dans ce qu’il appelle «le siècle qui vient».

Nous traversons un automne qui ressemble à une chanson de Stéphane Venne : Le temps est bon. Les dernières semaines s’émaillèrent de jours d’une douceur extraordinaire. Les arbres en leur beauté ne voulaient plus abdiquer, des plantes refleurissaient, des papillons imitaient le vol des feuilles mortes. Oui, nous savons pourquoi.

Oui, c’est plus qu’inquiétant.

Mais.

Cette douceur exquise, il nous faut tout de même la goûter. Cette grâce, nous nous devons d’en profiter. Nous en avons désespérément besoin. Cette saison fabuleuse, il faut en jouir. Et s’en réjouir.

Pas se réjouir de ce qui la cause, évidemment ; nous n’avons rien de moins qu’une civilisation à transformer !

Mais, honnêtement, vous pensez qu’on va y arriver avec, comme sources d’énergie pour changer le monde, le désespoir, le cynisme, l’aigreur, le pessimisme, l’amertume, la mélancolie et même la haine de soi ? Sérieux ? Il y a quelque chose de mobilisateur là-dedans, selon vous ?

Je m’inquiète aujourd’hui d’un autre climat. Température, hydrométrie et pression atmosphérique s’affolent, et ces dérèglements nous coûteront cher en tout : argent, souffrance, résilience, recherche, inventivité. Pour faire face à cette crise, nous devrons largement, pour ne pas dire universellement, nous investir. Et pour arriver à cela, le climat social comptera autant que l’autre.

J’ai lu sur les réseaux sociaux et entendu dans les médias, pendant certains des plus beaux jours de cet automne, des propos qui présentaient ces moments magiques et parfaits comme les hors-d’œuvre de l’apocalypse.

Personnellement, je crois qu’il est contre-productif d’empêcher les gens de puiser sainement dans cette énergie renouvelable qu’est la joie, en l’occurrence une joie qui n’est pas celle de consommer, mais simplement d’être ! D’autant plus que, la métamorphose civilisationnelle espérée, n’est-ce pas de l’avoir vers l’être qu’elle doit aller ?

De plus, ce temps doux donne quelque répit à ceux et celles qui manquent de tout et qui sont mal, ou pas du tout, logés. Économiser sur le chauffage, différer certains achats saisonniers apaise grandement celui qui voit venir chaque fin du mois comme une fin du monde.

Bref, à trop vouloir mettre en valeur sa vertu écologique, l’acuité de sa lucidité ou les canines de son sarcasme, on menace peut-être plus le climat social et médiatique qu’on ne protège l’atmosphère terrestre. Échauffer les esprits n’a jamais fait tomber le mercure.

J’espère me tromper, mais je pense que l’angle mort de la crise climatique sera la santé mentale. Et je ne me réfère pas ici qu’à la seule solastalgie. Je pense à l’espoir, à la confiance, à l’enthousiasme, à la vaillance, à la solidarité, sans lesquels rien ne peut advenir. Ces qualités, ces grâces, ces vertus m’apparaissent menacées par un découragement systémique. Pourtant, du citoyen à la grande scientifique, de la femme d’affaires au paysan, de l’artiste au politicien, tous et toutes auront besoin de puiser à une multitude de sources de réconfort et de force pour avancer et relever le défi de notre adaptation au siècle qui vient.

Le moment d’innocence de qui court en t-shirt dans les feuilles mortes, avec son vieux chien, ne nous menace en rien ; il nous sauve même sans doute un peu.

On m’a déjà dit qu’on appelait été indien ce temps doux de l’automne, car les Autochtones le connaissaient bien avant nous et savaient qu’ils pourraient compter sur ce petit été providentiel pour se préparer à l’arrivée du rude hiver…

Ce qui s’amène pour nous sera bien plus dur que l’hiver. Ne refusons aucune beauté.
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* Christian Vézina. Le texte est paru dans la Libre opinion du journal Le Devoir, 2022-11-10. Nous tenons ici à remercier l’éditeur.

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«Cher patient, je souffre aussi»
par Ruth Vander Stelt *


Le témoignage qui suit est intéressant à plus d’un titre. On pourrait y trouver un avant-goût de ce qui se vivra dans notre société de demain : l’appel à une solidarité citoyenne qui s’alimente à une vision d’Unité, à une pratique de l’empathie, et alors dépasse les clivages de rôles, d’institution ou de pouvoirs. (D.B)


«Allô, c’est ton médecin. Je voulais te parler, cher patient. C’est que j’essaie de te soigner, j’essaie vraiment très fort. Mais j’arrive parfois mal à le faire. J’en suis désolée. Ça me perturbe et ça me tient debout la nuit.

J’ai appris à l’école de médecine que je devais te fournir une qualité de soins à la hauteur des connaissances scientifiques de notre société développée. C’est ce que j’essaie de faire.

Malgré toute ma bonne volonté, par contre, j’y arrive plutôt mal. C’est que le système de santé est tellement brisé ! Je sais que tu le sais déjà et que tu as plein d’exemples à me donner sur les manquements du système à te soigner. Mais je veux que tu saches que tu n’es pas seul dans les tranchées — j’y suis avec toi, à tes côtés. Parfois, je t’avoue que je ne sais pas plus que toi comment nous sortir de cette guerre. Pourtant, ce devrait être si simple : moi qui veux t’aider et te soigner en faisant mon métier, toi qui me permets de te soigner et qui reçois les soins dont tu as besoin.

Je veux être là pour toi quand tu souffres non seulement physiquement, mais aussi moralement. J’ai plein d’idées sur la façon de mieux t’aider et j’essaie de les appliquer. Mais comme tu l’as sûrement remarqué, l’heure n’est pas aux petites idées — elle se résume plutôt à un grand concept de base : l’humanisation du réseau de la santé.

Pour moi, ton médecin, l’humanisation du réseau veut dire que les personnes âgées n’attendent pas dans les garages avant d’entrer dans une salle d’urgence ; les enfants en détresse ne sont pas soignés dans les corridors ; et les patients sont tous vus en temps opportun par un médecin avant qu’il n’arrive un désastre. L’humanisation du réseau veut dire que je peux aller chercher un test pour toi quand tu en as besoin, que tu auras des prélèvements de laboratoire proches de chez toi, que tu recevras tes examens d’imagerie et que tu verras le spécialiste requis en temps opportun, que tu auras l’intervention chirurgicale qui t’aidera, ou un intervenant social ou psychologique pour t’écouter et t’apporter de l’aide lorsque la vie est juste de trop.

Cela me brise le cœur de devoir appeler un politicien pour te faire voir par un spécialiste pour ton cancer, d’écrire aux journaux pour t’obtenir un vaccin ou de sortir dans les médias pour empêcher la fermeture de mon CLSC [Centre local de services communautaires].

Alors, j’ai besoin de toi, de ton entourage, de tout ton réseau : lève-toi, aide-nous à sortir des tranchées, à organiser un réseau compatissant qui bénéficie des ressources nécessaires pour te soigner, un réseau qui soit gouverné sur une base locale et qui donne des soins de proximité. Écris à ton député avec tes préoccupations, participe à un comité de vigie, contacte ton comité d’usagers, soutiens un regroupement de patients, fais comme tu peux. Mais implique-toi, car nous sommes ensemble dans ce pétrin — en fait, nous sommes partenaires pour la vie !

Cher patient, tu auras compris que, sans toi, on n’y arrivera pas. Tu seras de plus en plus souffrant, et moi aussi. Nos destins sont intimement liés. Nous y sommes ensemble, et c’est seulement ensemble qu’on s’en sortira.

Merci de m’avoir écoutée.

Ton médecin»

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* L’autrice est médecin dans le Pontiac, en Outaouais, au Québec. Elle fournit des soins aux patients en salle d’urgence, en hospitalisation, au CLSC de Quyon et à domicile. Publication: Le Devoir, Libre opinion, Montréal, 20-22-26 . Nous remercions ici l’éditeur.

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Une médecine du sens, avec le Dr Olivier Soulier

«Le corps a toujours raison. (…)
Chaque maladie est un écart entre vous et vous»
Dr Olivier Soulier,
Conférence Et si la maladie était intimement liée à la bonne santé?

«Si vous étiez avec nous lors de la dernière conférence du Dr Olivier Soulier *, vous avez pu constater combien «santé» et «maladie» vont de pair… Et pourquoi, elles sont les 2 côtés d’une même médaille! (…) Combien il est important de relier naturellement ces deux concepts, car ils nous permettent d’évoluer consciemment dans notre vie, d’avancer harmonieusement entre la peur et l’amour.

Ces dernières années pandémiques nous ont appris de nombreuses choses, dont deux qui sont venues, plus particulièrement, confirmer la pensée à l’origine de la Médecine du Sens.

Accueillir la maladie en amie…

D’abord, il est essentiel de retrouver notre autonomie sanitaire, et on ne parle pas seulement de santé physique, mais aussi de santé psychologique, émotionnelle et spirituelle. Il est désormais d’une importance capitale d’accepter que la maladie fasse intégralement partie de la bonne santé, et aussi, de comprendre que chaque maladie que notre corps a dépassée a enrichi nos capacités de vie et a développé notre immunité, bien plus que toutes techniques ou solutions extérieures rapportées.

Comprendre ce qui nous arrive…

Le deuxième grand enseignement se trouve dans le sens que nous portons aux événements. Afin de guérir ou de maintenir une santé rayonnante (et d’évoluer au passage, à travers les événements de notre vie), il est important de comprendre le sens de ce qui nous arrive. Les maladies sont autant d’expériences qui nous permettent de nous accomplir, qui nous permettent de transformer ces expériences en conscience, et la conscience en bonne santé et en longue vie.

Le Dr Olivier Soulier a créé une approche unique et exceptionnelle qu’il pratique et enseigne depuis plus de 40 ans. Ce que nous avons vécu collectivement au cours des dernières années a démontré à quel point cette vision avant-gardiste de la médecine est juste et combien elle est nécessaire dans un monde en quête de sens, pourtant de plus en plus malade.

En devenant créateurs du Nouveau Monde, nous pouvons, chacun à l’échelle de notre propre existence, contribuer à remettre le sens – et la santé – au cœur de notre expérience humaine. (…)

Créateurs du Nouveau Monde, continuons de toujours déployer nos ailes, ensemble!

Annie Laforest
Fondatrice de Conversation Papillon et de son Académie»
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* Conférence du Dr Olivier Soulier «Et si la maladie était intimement liée à la bonne santé?»
avec une réponse aux questions des participants.

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Etty HillesumLe kasàlà d’Etty Hillesum

Un texte de Lise Gauvreau, conçu pour lecture en public *

« Isabelle et moi, nous vous présentons, ce soir, un kasàlà en l’honneur d’Etty Hillesum.

Le kasàlà est un art oratoire d’inspiration africaine. Il s’agit d’un poème cérémoniel, une manière élogieuse, publique, solennelle de nommer la personne.

Etty Hillesum vivait aux Pays-Bas durant la deuxième guerre mondiale. Le journal intime qu’elle a tenu à cette époque ainsi que ses lettres ont été publiés et traduits dans les années ‘80. Elle est considérée comme l’une des grandes spirituelles du 20e siècle.

Pour que vous goûtiez la profondeur de ses écrits, le kasàlà sera déclamé en alternance avec des extraits de son journal. * 

Je suis fille d’Abraham et de Moïse
Une intellectuelle débridée
Je me gave de littérature et de langues
Je m’appelle Etty, Etty Hillesum.

Mon imagination et mes émotions intérieures
Sont un grand Océan, sur lequel
je dois conquérir de petits lambeaux de terre
toujours menacés de submersion.

Tout au fond de moi, il y a une pelote agglutinée, quelque chose me retient dans une poigne de fer, et toute ma clarté de pensée ne m’empêche pas d’être bien souvent comme une pauvre godiche peureuse.
Toute ma vie, j’ai eu ce désir : si seulement quelqu’un venait me prendre par la main et s’occuper de moi.

Pour livrer mon cœur à un candide morceau de papier
Je mâte mes réticences les plus inéluctables
J’élucide le fatras qui règne en moi
Je mets en lumière les recoins les plus sombres de mon être
Et j’émerge en femme passionnée de la vie et de Dieu

Ce matin en longeant à bicyclette le Stadionkade, je m’enchantais du vaste horizon que l’on découvre aux lisières de la ville et je respirais l’air frais qu’on ne nous a pas encore rationné. Partout des pancartes interdisaient aux Juifs les petits chemins menant dans la nature. Mais au-dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s’étale tout entier. On ne peut rien nous faire, vraiment rien. On peut nous rendre la vie assez dure, nous dépouiller de certains biens matériels, nous enlever une certaine liberté de mouvement tout extérieure, mais c’est nous-mêmes qui nous dépouillons de nos meilleures forces par une attitude psychologique désastreuse. En nous sentant persécutés, humiliés, opprimés. En éprouvant de la haine. En crânant pour cacher notre peur. On a bien le droit d’être triste et abattu, de temps en temps, par ce qu’on nous fait subir : c’est humain et compréhensible. Et pourtant, la vraie spoliation c’est nous-mêmes qui nous l’infligeons. … Je suis une femme heureuse et je chante les louanges de cette vie, oui vous avez bien lu, en l’an de grâce 1942, la énième année de la guerre. (132)

Je trouve la vie si belle, je me sens libre
En moi les cieux se déploient
Aussi vastes que le firmament
Je crois en Dieu et je crois en l’homme
J’ose le dire sans fausse honte.

Toutes les catastrophes procèdent de nous-mêmes … Et pourquoi est-ce la guerre ? Peut-être parce que j’ai parfois trop tendance à enguirlander mes semblables. Parce que nous n’avons pas assez d’amour en nous, moi-même, mon voisin, tout le monde. Et l’on peut combattre la guerre et toutes ses séquelles en libérant en soi l’amour, chaque jour, à chaque instant, et lui donner une chance de vivre. » (28 mars ‘42)

Dans les lignes de mes cahiers
Je vous offre des fleurs immortelles
J’embrasse tout ce qui vit dans l’univers
J’en chéris chacune des parcelles.

C’est une expérience de plus en plus forte chez moi ces derniers temps : dans mes actions et mes sensations quotidiennes les plus infimes se glisse un soupçon d’éternité. Je ne suis pas seule à être fatiguée, malade, triste ou angoissée, je le suis à l’unisson de millions d’autres à travers les siècles, tout cela c’est la vie : et pourtant la vie est belle et pleine de sens. Elle est même pleine de sens dans son absurdité, pour peu que l’on sache y ménager une place pour tout et la porter tout entière en soi dans son unité : alors la vie, d’une manière ou d’une autre, forme un ensemble parfait. Dès que l’on refuse ou veut éliminer certains éléments, dès que l’on suit son bon plaisir et son caprice pour admettre tel aspect de la vie et en rejeter tel autre, alors la vie devient en effet absurde : dès lors que l’ensemble est perdu, tout devient arbitraire. (149)

Je me fais libératrice de l’étau qui se referme
Exclusions, interdictions, assignations
J’aime la vie et je lui reste fidèle
Dans les bons comme dans les pires moments

Ce matin, il y a eu un arc-en-ciel au-dessous du camp et le soleil brillait dans les flaques de boue. Quand je suis entrée dans la baraque hospitalière, quelques femmes m’ont lancé : « Vous avez de bonnes nouvelles? Vous avez l’air si radieuse! » J’ai inventé une petite histoire (…), je ne pouvais tout de même pas leur servir mon arc-en-ciel, bien qu’il fût l’unique cause de ma joie? (303)

Je remercie le ciel d’être parmi vous, ce soir.
Je rêvais d’avoir un petit mot à dire après cette guerre
Je suis morte à Auschwitz à 29 ans
Mais je revis chaque jour dans les pages de mon journal.

Je suis Isabelle
Je suis Lise
Et voici Dominique qui nous accompagnait musicalement

Par amour de la vie et de la paix
Ce soir, nous avons porté les mots
D’une figure qui ne cesse de nous inspirer
Etty Hillesum. »

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* Ce kasàlà a été proclamé le 1er juillet 2022 au Vieux couvent de Neuville, au Québec, dans le cadre de l’activité Secrets de mon jardin organisée par Espace Art Nature.
Deux sources l’ont inspiré :
-Etty Hillesum,  Une vie bouleversée, suivi de Lettres de Westerbork, SEUIL , 1995.
-Hillesum, Etty, Les écrits d’Etty Hillesum : Journaux et Lettres : 1941-1943, SEUIL,  2009

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Fleurir dans notre humanité

Le but le plus important de notre vie est de nous rappeler la magnificence de notre humanité.

L’être humain passe une grande partie de sa vie à côté de sa véritable humanité. Le but de toute notre vie devrait être d’apprendre à répondre à la question « qui suis-je? » Pas au sens habituel, mais au sens spirituel. Ce que nous sommes en réalité, nous l’ignorons une grande partie de notre vie, trop occupés à être dans le « faire » comme nous avons été si bien programmés et conditionnés pour cela. Car tant que nous faisons, nous n’avons pas de temps pour revenir habiter la Paix, la Joie, la Présence que nous sommes. Nous passons une grande partie de notre Vie à l’extérieur de nous, plutôt que dans notre cœur.

Et ainsi, plus nous obéissons aux diktats de la société et que nous succombons à ses faux atours, plus nous nous éloignons de nous-même et plus nous nous éloignons de notre humanité. C’est pourtant un renversement de cette tendance qui semble s’installer maintenant, de plus en plus puissant. Car c’est souvent devant l’adversité que se créent des alliances, que renaissent la solidarité et l’entraide et que l’humain se souvient qu’il est fait d’Amour.

Il n’en tient qu’à chacun d’entre nous de retrouver TOUTE notre humanité, notre autonomie, notre souveraineté et de vivre selon nos propres valeurs humaines, celles du coeur. Il est plus que temps de faire refleurir notre humanité par tous les moyens possibles:

• Se réserver de plus en plus de temps chaque jour pour reconnecter avec notre âme, pour nous rappeler que la Conscience que nous sommes est universelle et habite chacun d’entre nous. Nous sommes tous la même grande vague d’Amour, il s’agit de ne plus jamais l’oublier.
• Réapprendre à reconnaître l’Amour en toutes choses et en chaque personne
• Renouer avec la nature, apprendre à voir au-delà du connu, connecter avec sa puissance et sa beauté si généreuse
• Trouver le beau et le bon en chaque personne
• Redécouvrir le goût d’apprendre à connaître l’autre, dans le respect, l’écoute, l’empathie et la Présence
• Incarner la Joie dans chacun de nos gestes, dans chacune de nos paroles et dans toutes les cellules de notre corps
• Redécouvrir la Joie du service aux autres, de l’engagement social, de la solidarité collective
• S’accorder tout l’espace nécessaire pour que jaillissent enfin librement nos talents, nos dons, notre créativité
• Prendre soin des enfants, non seulement les nôtres, mais de tous les enfants car ils ont besoin d’Amour plus que jamais
• Aimer nos aînés, chérir leur sagesse, leur offrir tendresse, douceur et présence en toute liberté
• Redécouvrir le pouvoir des gestes désintéressés, des dons discrets, du partage spontané, de la générosité du cœur, de l’élan de notre âme.
• Aimer tout, comme si c’était notre dernier jour car au bout de notre Vie, il ne restera que l’Amour que nous aurons donné et reçu.
Si chacun de nous fait fleurir sa propre humanité, c’est toute la terre qui redeviendra un jardin d’Amour et plus personne ne viendra jamais le piétiner.

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* De Diane Gagnon – Auteur, accompagnante, conférencière  — Courtoisie de l’OGPAC, Maria, QUÉBEC

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Carte d’une fraternité qui se mondialise :
en localiser des témoins …jusqu’à vous y inscrire ?…

« Je vous présente la carte de la fraternité Unité Je Suis. *
J’ai créé cette carte en 2021 après l’été, tant j’ai senti le désir profond des êtres à se rencontrer et d’agir ensemble pour l’avènement du divin/humain sur la terre.
– Cette carte référence toute personne en chemin d’unification qui souhaite dire au monde qu’elle est là, consciente de l’être divin qu’elle est et volontaire pour agir, pour partager et témoigner de cette conscience au quotidien.
– Elle référence aussi les personnes qui se reconnaissent guide guérisseur de l’humanité et qui proposent des activités pour l’élévation des consciences dans l’humanité.

C’est une manière pour moi de participer à ce grand dessein divin en me mettant à Son service.

Si tu souhaites apparaître sur la carte, tu me transmettras :
– le nom du lieu où tu habites
– ainsi qu’un contact @ et/ou un numéro téléphonique.

Michaël »
_________________
*   Carte de la fraternité Unité Je Suis
S’inscrire :

– @ : m.billecocq@gmail.com
– Blog :
https://mbillecocq.wixsite.com/michael
– Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCJCxI-1o30ZeLXmcxvY67_Q

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Deux témoignages sur les Lettres du Christ *

Un couple s’est passionné pour lire, puis faire connaître ces Lettres.

Michel, puis Andrée, décrivent ici les effets qu’ils ont ressentis à leur lecture ou leur méditation de ces Lettres, depuis 2010. En mars 2022, ils faisaient parvenir leur témoignage à la Porte-parole (celle qui les a reçues en canalisation), à l’occasion de son 103e anniversaire de naissance.

Témoignage de Michel :

Chère Claire,

Joyeux anniversaire, nous sommes très reconnaissants pour ce message éclairant que vous nous avez donné pour notre mieux-être.

Voici mon témoignage de ce que la lecture et la méditation des Lettres du Christ m’ont apporté. J’ai commencé à lire les Lettres du Christ en 2010, elles m’ont été apportées à un moment où j’en avais le plus besoin en traversant une situation douloureuse de ma vie. La lecture des Lettres ne m’a pas seulement ramené à la vie, elle a complètement changé mon mode de vie.

Au début, ce qui m’a le plus étonné, c’est de constater que toutes les questions que je me posais en tant un jeune homme concernant la religion, sans jamais obtenir de vraies réponses de la part de personnes censées connaître et aider les autres à comprendre, je les ai finalement trouvées en lisant les Lettres. C’était le moment de la jubilation pour moi. Ma première lecture de ce livre, la première de tant d’autres, est allée très vite, j’ai dévoré la première lecture.

Puis, j’ai remarqué que quelque chose en moi changeait, ma façon de réagir aux situations même douloureuses devenait plus facile, mon attitude envers les autres devenait plus ouverte, voire plus amicale, j’écoutais davantage, je me sentais plus serein. Andrée et moi avons lu et vécu selon les enseignements du message du Christ depuis lors et la méditation quotidienne est vite devenu une partie de notre hygiène de vie.

À l’époque, nous vivions dans un petit appartement et nous nous sommes juré de trouver un lieu où nous pourrions rassembler des personnes pour des lectures et la méditation des Lettres. Pendant plus d’un an et demi, nous avons prié pour que cela devienne réel, agissant comme si nous l’avions déjà et étant totalement reconnaissants du résultat. Et puis c’est arrivé, les choses ont commencé à changer, Andrée et moi avions 2 souhaits dans la vie qui étaient les mêmes. La première était de parcourir le chemin de Compostelle, plus de 1 000 km de marche et la seconde était de se trouver un lieu pour se rassembler et méditer sur les Lettres. Nos deux souhaits se sont réalisés. Nous avons parcouru la distance du chemin de Compostelle en 2011 et à notre retour, après avoir dit à tous ceux que nous avons rencontrés sur le chemin, quel était notre plan, une fois de retour à la maison. En fait, tout est allé très vite donc le 15 janvier 2012, nous sommes  déménagé dans ce merveilleux endroit à la campagne, avec amplement d’espace, pour rassembler les gens pour la prière et la méditation depuis.

Depuis 2010, j’ai approché la Porte-parole avec l’idée de créer un lieu physique dédié aux Lettres du Christ. Après quelques années de communications constantes avec celle-ci, elle a nommé notre lieu, le centre des Lettres du Christ. Au fil des années, nous avons rencontré beaucoup de personnes aux besoins différents, toujours ouvertes à l’écoute et à l’accueil dans notre lieu pour les enseignements, les prières et la méditation des Lettres du Christ où l’Amour est en Action.

Michel Demers **

Témoignage d’Andrée :

Chère Porte-parole,

À l’occasion de ton anniversaire, je tiens à te remercier du fond du cœur d’avoir si bien joué ton rôle d’instrument de la Source, dans la transmission de ce message essentiel du Christ.

Tu représentes pour moi un modèle de détermination, de modestie et de sagesse.  Grâce au magistral travail que tu as accompli avec le Christ, vous avez contribué à l’éveil de la conscience de l’humanité.  Ce merveilleux message transmis dans les Lettres aura été déterminant dans le changement de direction de ma vie qui est maintenant totalement dédiée à la Voie Christique.

Cher Christ bien-aimé,

Comment exprimer toute ma reconnaissance d’être revenu nous transmettre cet extraordinaire enseignement, grâce auquel ma foi s’est renforcée, à travers mes expériences de vie remplies de miracles quotidiens, de clins d’œil divins.

La grâce divine m’habite continuellement et m’enveloppe de joie, d’amour, de paix et d’harmonie.

La transformation de ma vie, de mes relations, de mon environnement, tout confirme l’avènement du Royaume de Dieu en moi et autour de moi.

Même au travers des épreuves, des crises que traverse l’humanité, je perçois des occasions en or pour s’éveiller, faire preuve de compassion, pardonner, bénir et envelopper de Lumière les zones sombres sur la Terre.

Ce que j’ai appris de tes enseignements et qui m’aide le plus à garder confiance, c’est que Tout est Conscience, que cette Conscience Divine est Amour Intelligent et qu’en lui confiant notre être, notre vie et toutes nos difficultés, tout arrivera à une perfection qu’on peut à peine imaginer.

Merci infiniment cher Maître de Ta Présence Constante en moi!

Merci d’être revenu nous transmettre ce message si important et pertinent en cette période de transition sur Terre!

Andrée Bellemare **
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* Les Lettres du Christ sont parues sous le titre “Le Christ revient… Il nous dit sa surprenante vérité.” On peut se les procurer gratuitement en ligne (format pdf).
** Eden sur Terre, centre d’animation spirituelle de Michel Demers & Andrée Bellemarre, est situé en Montérégie, au Québec.

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Régénérer mes cellules


Présentation

Marie-Odile Sansault, guide spirituelle d’une impressionnante intériorité (1), tenait à Bourges, en France, une assemblée sur le thème de la régénération de notre organisme.
Convaincue que notre identité essentielle est d’être un JE SUIS à l’intérieur du grand JE SUIS de la vie, elle nous a invités à en augmenter la conscience et à l’appliquer à notre guérison.
Notre JE SUIS est souverain, il partage avec la Source le pouvoir de régénérer ce qui se serait éloigné de notre nature divine essentielle.

J’ai trouvé utile de reformuler en mode «JE…» les propos de Marie-Odile, puis je me suis validé auprès d’elle. (2) Voici l’Affirmation qui en a résulté : «Régénérer mes cellules».
Sans doute pouvons-nous l’appliquer à nous-même, à une personne que nous accompagnons dans sa recherche de guérison, ou même à un groupe humain qui nous tient à cœur …à la condition de persévérer dans notre quête d’unité avec la Vie.

Affirmation  Régénérer mes cellules

«J’entre dans la conscience que la force de vie en moi est capable de régénérer les organes qui ont été abîmés dans la prise en charge par mon corps de mes déséquilibres psychiques – qu’importe l’origine de la maladie qui a occasionné leur dégradation.
Je me souviens que JE SUIS un Dieu, un être créateur. J’ai la capacité d’installer en moi le programme de régénération des cellules dans mon corps de chair. Je n’ai pas besoin de machines pour cela, ni de protocoles. J’ai à utiliser la création telle qu’elle est organisée, qui peut faire en sorte que dans mon corps la puissance de régénérescence soit active en permanence.

J’autorise mon JE SUIS à régénérer tous les organes de mon corps qui en ont besoin. J’autorise mon JE SUIS à adapter son statut de créateur de cellules à chaque partie de moi qui a besoin d’être recréée, régénérée.
JE SUIS le bâtisseur de cathédrale qui a la connaissance, et qui peut bâtir dans ce temple tout ce qui va permettre une pleine santé, une santé parfaite. J’autorise mon JE SUIS à agir dans ma chair, là où il vit.
Je me souviens que mon JE SUIS n’attend qu’une autorisation, du maître que JE SUIS, pour agir en moi, créature à qui il a délégué le soin d’exister pour lui.

Dans mon existence, je laisse vivre mon essence. Dans mon corps, je laisse vivre l’Esprit. Dans ma chair, je laisse la vérité remettre de l’ordre là où il y a eu du désordre.
Sans même que j’aie besoin de guider l’onde divine dans mon corps, mon JE SUIS sait agir là où moi, sa créature, j’ai besoin de lui.
J’accueille l’état parfait de ma santé. Je suis par la grâce de mon JE SUIS la créature parfaitement adaptée à lui, pour que mon action dans la matière soit menée joyeusement et simplement, en suivant l’inspiration issue de ma divine volonté. »

…Au nom du Christ incarné dans mon corps; en conscience que JE SUIS une expression du grand JE SUIS de la vie en mission sur Terre, et que le temps du Royaume est arrivé; de tout cœur j’affirme ‘Que Notre volonté soit faite’ …’Que Notre volonté soit fête ! »

Adapté par Denis Breton
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(1) Marie-Odile Sansault : L’assemblée de guérison de Bourges / partie Dialogue avec les participants : https://www.youtube.com/watch?v=DGiyMQXuWgc
(2) Sa réponse a été :«J’ai lu avec attention et ressenti que ce texte correspond totalement à la fréquence émise (lors de cette rencontre).»

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John LewisInvitation de John Lewis,
Sénateur américain et leader des droits civiques (1940-2020) 

« Vous êtes une lumière. Vous êtes la lumière. Ne laissez jamais quiconque — toute personne ou toute force — étouffer, assombrir ou diminuer votre lumière. Étudiez le chemin des autres pour rendre le vôtre plus facile et plus abondant. Inclinez-vous près des chuchotements de votre cœur, découvrez la vérité universelle, et suivez ce qu’elle vous inspire. Laissez aller le besoin d’haïr, de nourrir la division et l’attirance de la vengeance sur vous. Laissez aller l’amertume. Ne garder que l’amour et la paix dans votre cœur, sachant que la lutte pour le bien contre le mal est déjà gagnée. Choisissez la confrontation avec sagesse, mais quand votre temps est venu, n’ayez pas peur de vous lever, de parler à haute voix et de dénoncer l’injustice. Et si vous suivez votre vérité sur le chemin de la paix et de l’affirmation de l’amour; si vous brillez comme un phare pour que tous vous voient ; alors la poésie de tous les grands rêveurs et philosophes sera vôtre pour se manifester dans une nation, une communauté mondiale et une communauté bien-aimée qui est enfin en paix avec elle-même ».    — Extrait de Across That Bridge: A Vision for Change and the Future of America

Offert par Joseph Vumilia, Montréal

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La troisième guerre, la dernière

La spirituelle.
Tellement prédit par les civilisations anciennes.
La fin des élites du pouvoir.
Le début de la puissance de l’âme.
Nous sommes dedans.
Tout se déplace en accord avec les lois de l’Évolution.
Des transmutations collectives sont en cours, donc l’élimination permanente des mémoires de douleur de l’Akasha de Gaïa. Et de nous tous.
Ce mécanisme comporte des libérations d’énergie intenses (malaises physiques et émotionnelles différentes)
C’est un événement qui va changer pour toujours les fréquences de ce monde.
Ce qui se passe n’est pas quelque chose de ′′ gérable ′′ par l’être humain, ce n’est pas une chose qui peut être arrêtée ou opposée.
Nous pouvons l’accepter ou le rejeter.
Si nous l’acceptons, nous deviendrons l’instrument du changement.
Si nous le refusons, nous aurons de plus en plus de difficultés.
La puissance créatrice de l’univers, dont nous faisons partie active, exécute ce qu’elle doit pour nous ramener dans le bon cap.
Si nous nous appuyons sur les intentions les plus propres de notre cœur et de notre âme, nous pouvons devenir un outil évolutif.
Nous vivons des journées très lourdes sur le plan énergétique (qui induisent la mélancolie, la colère, la tristesse, l’apathie, la peur) simplement parce que…
′′ les couvercles ′′ ont été enlevés.
L’obscurité n’a plus d’abri et doit se montrer.
Chaque âme est obligée de faire face à elle-même, à son karma. Avec sa propre responsabilité comme manifestation divine dans cette densité terrestre.
Nous sommes tous appelés à l’introspection. Et pas seulement.
Ce que nous choisissons d’être maintenant est essentiel, car il mettra les bases des prochaines étapes sur lesquelles construire les transformations nécessaires pour ancrer le Nouveau Monde.
Le passé de cette planète termine le cycle de guérison Karmique.
Le printemps ouvre les portes à de nouvelles solutions, car l’′′ ancienne ′′ façon de vivre ne peut plus se tenir debout.
Les autels tombent. Le pouvoir connaîtra l’humilité.
Cela se produit déjà au sein de grandes institutions, la conscience est littéralement en train de briser les barrières qui l’opposent.
C ‘ est une bataille, c’est la troisième guerre.
Et c’est la dernière.
Plus jamais combattue avec les armes, mais affrontée par les plus anciens adversaires : la peur et l’amour.
C’est de ça que nous sommes impliqués.
Si nous sommes ici maintenant, c’est parce que nous avons choisi d’en faire partie.
Chacun comme bon lui semble.
Ne retenez pas vos émotions parce qu’elles sont intenses, surtout pour ceux qui perçoivent en profondeur ces changements vibratoires.
Le corps vit tout ça.
Aimez-le encore plus.
Cherchez plutôt la tranquillité, le silence, la solitude, l’accueil en vous des ouragans que vous ressentez dans l’esprit.
Et même si vous ne les comprenez pas souvent, soyez sûr qu’il est maintenant impossible de comprendre rationnellement ces sautes émotionnelles, qui nous touchent de si près.
Nous guérissons des siècles et des siècles…. et des siècles de blessures profondes en nous.
Les informations de douleur qui sont devenues des mémoires en nous et dans le collectif, au point de devenir une grille, dans laquelle tout est resté intact… sachez qu’il s’efface définitivement maintenant.
Chaque douleur qui a touché ce monde, pendant des millénaires, chaque injustice, chaque mensonge, littéralement ′′ disparaît ′′ de cette réalité.
Ayez confiance en ce qui se passe même si vous ne pouvez toujours pas le voir concrètement de vos propres yeux… des changements incomparables et magnifiques se produisent dans le subtil.
Ayez de la vérité dans le cœur et de la force à la faire avancer.
Ayez de la cohérence avec ce que vous ressentez, et défendez votre identité divine.
Protégez-vous des injustices avec la détermination que seule l’âme éveillée connaît.
Soyez Lumière.
L’heure n’est plus à l’omerta et à la résignation.
Nous franchissons les portes d’un rééquilibrage qui n’admet plus aucune fuite de nos responsabilités.

Marika Moretto, via Cyrille Collomb. Diffusé par Ana Sandrea, Échanges en confiance
Mars 2022

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Juan :  toute une histoire !

 

Lors d’une fête organisée dans une école pour enfants à besoins spéciaux, le père d’un élève a prononcé un discours émouvant qui ne sera jamais oublié par ceux qui l’ont entendu.

Après avoir félicité l’école et tous ceux qui y travaillent, ce père a proposé le raisonnement suivant : «Quand il n’y a pas d’agents extérieurs qui interfèrent avec la nature, l’ordre naturel des choses atteint la perfection.»

«Où est l’ordre naturel des choses en ce qui concerne mon fils ?»

Le public a été touché par la question.

Le père du garçon a poursuivi : «Je crois que lorsque vient au monde un enfant comme Juan, qui a une déficience physique et mentale, il y a là une occasion de voir la nature humaine, et cela se manifeste dans la façon dont les autres personnes traitent cet enfant.»

Son récit

De là il a raconté qu’un jour, se promenant avec son fils Juan près d’un parc où des enfants jouaient au baseball, Juan lui a demandé :

Papa, tu crois qu’ils vont me laisser jouer ?

Son père savait que la plupart des enfants n’aimeraient pas que quelqu’un comme Juan joue dans leur équipe. Mais il a également compris que s’ils autorisaient son fils à jouer, cela lui donnerait un sentiment d’appartenance dont il aurait grand besoin et la confiance d’être accepté par les autres malgré ses capacités limitées.

Le père de Juan s’est approché d’un des enfants qui jouaient et a demandé, sans trop attendre, si Juan pouvait jouer.

Le garçon a regardé autour de lui à la recherche de quelqu’un pour le conseiller, puis il a répondu : «Nous avons déjà perdu six manches et le match entre dans la huitième… Je suppose qu’il peut rejoindre notre équipe : nous essaierons de le mettre au bâton pour la neuvième manche.»

«J’ai ma place !»

Juan se dirigea avec difficulté vers le banc des joueurs et, avec un large sourire, enfila le maillot de son équipe — sous le regard ému de son père, qui avait les larmes aux yeux.

Tandis que Juan s’assoyait parmi le groupe de ceux qui attendaient leur tour d’aller au bâton, son père le regarda. Les autres garçons ont remarqué quelque chose de très évident :  le bonheur du père lorsqu’ils lui ont fait sentir que son fils était accepté.

À la fin de la huitième manche, l’équipe de Juan a réussi à marquer quelques points, mais elle tirait encore de l’arrière de trois points.

Au début de la neuvième manche, Juan a enfilé un gant et est allé jouer au champ droit.

Bien qu’il n’ait reçu aucune balle, Juan était manifestement ravi d’être de l’équipe et sur le terrain, avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles, tandis que son père l’encourageait depuis les estrades.

Laisser frapper Juan ?…

À la fin de la neuvième manche, l’équipe de Juan a marqué de nouveau. On en était à deux retraits, et chaque but était occupé d’un coureur : l’équipe de Juan était à un point de la victoire, et Juan était prévu d’être le suivant au bâton.

En pareille occasion, son équipe allait-elle laisser Juan frapper — ce qui voudrait dire renoncer à la possibilité de gagner la partie ? Avec surprise on vit Juan au bâton.

Tout le monde savait qu’il était impossible de frapper un circuit, car Juan ne savait même pas comment tenir le bâton, et encore moins frapper la balle.

Cependant, alors que Juan était au marbre, le lanceur s’était rendu compte que cette équipe était prête à perdre pour offrir à Juan un grand moment de sa vie. Le lanceur s’est alors avancé de quelques pas et a lancé la balle très doucement pour que Juan puisse au moins la toucher.

Le premier lancer arrive au marbre : Juan frappe dans le vent maladroitement et manque son coup.

Le lanceur avance à nouveau de quelques pas et lance la balle en douceur au frappeur.

Cette fois, Juan s’élance et frappe la balle si doucement qu’elle atterrit juste devant le lanceur.

Le match aurait pu se terminer là : le lanceur n’avait qu’à ramasser la balle et à la renvoyer au premier but. Juan aurait été éliminé et cela aurait mis fin au match.

Mais le lanceur a lancé la balle très haut par-dessus la tête du garçon au premier but, hors de portée du reste de ses coéquipiers.

Les spectateurs s’en mêlent

Tous les spectateurs dans les estrades et les joueurs des deux équipes ont commencé à crier «Juan, cours au premier but ! cours au premier !»
Juan n’avait jamais couru une telle distance dans sa vie, mais il réussit à atteindre le premier but. Puis il a continué à courir juste sur la ligne, les yeux écarquillés et stupéfait.

Tout le monde criait : «Cours au deuxième ! cours au deuxième !» 
Juan, reprenant son souffle, courut péniblement vers le deuxième but.

Le temps que Juan atteigne le deuxième but, le garçon du champ droit avait la balle. Il était le plus petit de son équipe et savait qu’il avait une chance d’être le héros du jour. Tout ce qu’il avait à faire était de lancer la balle au deuxième but. Mais il avait compris les intentions du lanceur : à son tour il la lance trop haut, au-dessus de la tête du garçon au troisième but.

Juan a couru jusqu’au troisième but, tandis que les coureurs devant lui faisaient le tour du marbre. (1)

Lorsque Juan atteignit la troisième place, les jeunes des deux équipes et les spectateurs, tous se sont levés en criant «Cours au marbre ! cours !»

Dénouement

Juan a couru jusqu’au marbre, s’est arrêté dessus les bras en l’air, débordant de bonheur. Puis il a tourné la tête pour regarder son père… tandis que ­— phénomène rare — les joueurs des deux équipes l’acclamaient et l’embrassaient comme le héros, celui qui a frappé le grand chelem et a gagné le match pour son équipe. «Ce jour-là, dira son père avec les larmes aux yeux, les enfants des deux équipes se sont unis pour donner à ce monde une preuve d’amour et d’humanisme véritables.»

Juan n’a pas survécu jusqu’à l’été suivant. Il est mort cet hiver-là, sans jamais oublier qu’il avait été le héros et qu’il avait rendu son père très heureux; et qu’il était rentré à la maison et avait vu sa mère pleurer de bonheur en embrassant son héros du jour !

Auteur inconnu
Offert par Olga Garcia, Québec, février 2022

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(1) «…faisaient le tour du marbre». Voici mon interprétation : les coureurs ayant achevé leur tour des buts ont évité intentionnellement de toucher au marbre, geste qui aurait enregistré un nouveau point pour l’équipe — et sans doute alors aurait mis fin à la partie avant que Juan puisse atteindre le marbre et être celui qui marquerait le point gagnant.

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Au commencement du monde

David Portelance / Fred Pellerin / Jean Bournival
Fête nationale 2020

 

 

La parlure de Fred :

« On est issus d’un monde dans lequel on avait réussi à faire virer des moulins à plein régime,
Virer tellement : ‘fallait courir pour ‘ pas les ralentir.
Un monde dans lequel on avait réussi à faire tenir la planète sur une dizaine d’heures de vol, p’is les richesses mondiales dans une dizaine de porte-feuille.
On est issus d’un monde qui allait à la vitesse du son, p’is qui a frappé un mur géant, microscopique.

Le sens-tu toé ‘tou, le vertige étrange, comme si c’ te monde-là était devenu un ancien monde.
Qu’on s’rait p’t-être dans un passage
Le sentiment qu’on aurait p’t-être passé la fin du monde
…t’sé, la fin du monde de ceux-là qui charchent,
qui se creusent le méninge et la prémonition
pour essayer de prédire la fin du monde
des chercheurs d’échéance, comme d’autres courent après les tornades ou après leur queue,
des Nostradamus d’estrade. Ces gens-là, ‘y a un mot pour les nommer : on appelle ça les fin-du-mondistes.
Leur job, c’est de peaufiner constamment le scénario de la fin du monde
P’is p’t-êt’ en v’nir, éventuellement, à espérer,
ou à réveiller en tout cas, des grandes peurs.
Le fin-du-mondisme…
Là, à c’te heure, on peut revendiquer que’que chose de différent, que’que chose d’inédit.
On ‘le revendiquait pas avant : on ‘savait pas qu’ ça existait.
C’est quelque chose de beaucoup moins hypothétique que le fin-du-mondisme, beaucoup plus lumineux.
On connaît la date : c’tait hier, p’is c’est aujourd’hui aussi, p’is ça va être pour une coup’ de jours encore. Ça s’appelle le début-du-mondisme.
C’est une conviction profonde que ça commence, c’est la certitude que c’est parti.
P’is oui, on joue à distance, mais la proximité ‘à va se r’bâtir la confiance.
T’ sais, se t’nir par la main, s’embrasser sur les joues, pleurer de joie.
C’est fini le temps de finir.
On est les privilégiés de l’Histoire.
On est au commencement du monde. »

La chanson :

1
On est au commencement du monde
Le rideau s’ouvre sur la Terre
L’aube se lève, la rosée tombe
Comme au théâtre il faut se taire
On est au commencement du monde
Mais ‘y a du sang dans les lilas
Déjà les hommes et les colombes
Ne s’embrassent plus comme autrefois

2
On est au commencement du monde
On rêve comment ? On rêve à quoi ?
L’enfance est tellement vagabonde
Tellement qu’elle ne se souvient pas
On est au commencement du monde
La peur au ventre et les mains vides
La liberté jusqu’à la honte
De l’innocence aux dernières rides

3
On est au commencement du monde
À la fois heureux et en colère
Le geste mou, le poing qui gronde
C’est un départ, comme une autre bière
On est au commencement du monde
Dans des guenilles et des peut-être
Le corps plié jusqu’à se rompre
Comme un enfant qui vient de naître

On est au commencement du monde
‘y a les mots et la manière
Parfois la vérité se trompe
Entre la paix et puis la guerre
On est au commencement du monde
Il faut nettoyer …les lilas

 

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Vœux du Nouvel an
de Jacques Brel
(1929 – 1978)

Exprimés sur Europe 1 en 1968.
Une partie de ces vœux ont été gravés sur sa tombe, au cimetière d’Atunoa à Hiva Oa, dans l’archipel des îles Marquises.

 « Je vous souhaite de souhaiter.
Je vous souhaite de désirer.
Le bonheur, c’est déjà vouloir.

Comme en droit pénal, l’intention vaut l’action.
Le seul fait de rêver est déjà très important.

Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir.
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer, et d’oublier ce qu’il faut oublier.

Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil, et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. »

 

La Quête

 

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile

Telle est ma quête
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour


Je ne sais si je serai ce héros

Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile

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Résurrection ?

Résurrection, avec un point d’interrogation. Oui, je m’interroge sur le sens de ce mot et sur son utilisation dans notre langage religieux chrétien, surtout à l’occasion des enterrements.

Lorsque nous récitons le “Credo” pendant nos offices, je m’abstiens de prononcer l’avant-dernière ligne du pack final (cette liste de cinq je-crois complémentaires, voire subsidiaires) : «Je crois en la résurrection de la chair» (selon le “Symbole des apôtres”), ou bien «J’attends la résurrection des morts» (selon le “Symbole de Nicée”). Et d’ailleurs, de grâce, à mes funérailles évitez que  cette assertion soit développée ni même exprimée !

Non, je ne crois pas en la résurrection de la chair, et ceci pour deux raisons :

D’une part, une raison pratique et triviale. Dans quel état le mort va ressusciter : malade, vieux, décati (à moins d’avoir été accidenté ou assassiné en pleine jeunesse) ? Non merci !  En outre, les mêmes atomes peuvent constituer au cours des siècles les corps de plusieurs êtres : il va falloir se les partager !

D’autre part, une contradiction spirituelle. On ne peut pas célébrer la promesse de parfaite plénitude heureuse d’une vie divinisée auprès de Dieu (le Paradis) dans une vie surnaturelle atemporelle, et en même temps se raccrocher à une échéance matérielle à échelle humaine, comme à titre de consolation. Enfantillage !

Une maman s’adresse à son gamin : «Mon chéri, cet été tu iras en vacances chez ta grand-mère.» / «Oh non, chez Mamy c’est trop nul ! » / «Mais si, je t’affirme que tout ira bien, que c’est très bien et bon pour toi, idéal, etc … Oh, et puis, de toute façon rassure-toi, ça ne va pas durer longtemps, et tu reviendras bientôt retrouver ici tes habitudes quotidiennes.»

Alors, que crois-je de ma destinée après ma mort ? La mort est un passage ; je ne dis pas qu’elle n’est qu’un passage, comme si c’était un évènement anecdotique, au contraire elle est aussi une terrible épreuve de révélation, que l’on vit terriblement seul, nu, dépouillé. Mais je n’envisage pas de discontinuité entre les deux états, entre avant et après ma mort, entre ma vie humaine finie et ce qu’on appelle la vie éternelle, (que je préfère nommer vie a-temporelle, ce qui nous dispense des bizarres légendes de purgatoire). Alors, si la vraie vie est éternelle, n’attendons pas notre mort pour y accéder, puisqu’elle est déjà là maintenant concrètement, et j’ai toute ma vie terrestre pour m’y préparer (apprendre à danser pour le bal futur-naturel). Quand on parle de fin des temps, je n’entends pas une durée datée dans le déroulement des siècles, mais plutôt une finalité, un sens de la Création.

D’ailleurs, plutôt que parler de l’au-delà, on devrait parler de l’en-deçà, de l’intimité fondamentale de la Création, qui est une pensée permanente de Dieu. «L’esprit du Seigneur emplit l’univers» : oui, ce n’est pas évident dans le quotidien, ni lisible dans la longue histoire des hommes, et les mystiques parlent d’une présence et de silence ; faut-il être “atteint par la grâce” pour y croire ? Tu parles d’un mystère !

Ainsi ma mort n’est pas une rupture dans mon existence, mais un passage d’une forme de vie à une autre, d’un état terrestre limité et embué à une révélation clairvoyante de la réalité ultime de la Création, une immersion dans le cœur de Dieu … Quelle conscience en aurai-je, je n’en sais rien ; en tout cas, je pense que non seulement le corps physique ne fonctionne plus, mais aussi le mental et le psychique : on n’a pas de raisonnements, pas de souvenirs, pas de sentiments. Alors, foin de ces expressions anthropomorphiques comme “le plaisir de retrouver les siens”, “le repos dans la paix”, “notre Père t’ouvre les bras”, etc …

S’il y en a bien un que la résurrection concerne, c’est bien Jésus ! Le message chrétien affirme avec force et obstination que ce Jésus est ressuscité ; pas une résurrection de la chair en général, mais une re-surrection, un resurgissement de toute sa personne. Voilà le fondement de la foi chrétienne (cette Foi mérite une majuscule), et c’est l’exigeante question qui se pose à tout croyant, mécréant, cheminant, philosophe, qu’il se dise chrétien ou non : t’y crois à c’t’ histoire ? À quoi, à qui crois-tu, sincèrement, librement, personnellement, intimement ?

S’affirmer chrétien, c’est reconnaitre que ce fameux personnage historique Jésus, après avoir été réellement mis à mort, est réellement ressuscité (heu, ressuscité avec sa chair, ou pur esprit , ou hallucination collective ? à débattre) ; c’est affirmer que parce que Jésus est Dieu sa mort terrestre dépasse la fondamentale mort définitive, et que du coup toute l’humanité est autorisée à espérer que ses malheurs, turpitudes, désastres, échecs, saloperies, mensonges, trahisons, terreurs, horreurs, injustices, etc, ne sont pas inéluctables et définitifs, qu’ils peuvent se résoudre … Peuvent ou pourront, à quelle échéance, en quelles manifestations ? Eschatologie à la Saint-Glinglin, ou bien avènement d’un Grand-Soir terrestre pour demain (en des lendemains qui chantent) ?

On dit qu’entre sa mort le Vendredi et sa résurrection le Dimanche, Jésus “est descendu aux enfers”, terrible nuit noire du Samedi-Saint. Il faudrait corriger en disant “descendu en enfer”, non pas les enfers séjour des morts (l’Hadès des grecs) où Il aurait rencontré nos défunts, mais l’Enfer de notre condition humaine : Il est allé visiter le plus profond de notre turpitude, Il a fréquenté le pire de nos pensées et l’extrême de notre méchanceté, et Il a ramassé tout ça pour le transfigurer. «Notre Père, délivre-nous du Mal (majuscule) !» Oui, je T’en supplie, débarrasse-nous du non-sens banal, de l’absurdité quotidienne, du désespoir fondamental ; donne-nous de sérieuses raisons de croire envers et contre tout en une humanité réconciliée, en une amélioration de nos relations humaines, et le courage de nous y engager … Ça me rappelle Taizé : «Christus der auferstandene gibt uns Kraft und Fantasie in genüge, um unseres Leben zu geben sodaß der Mensch nicht mehr der Opfer des Mensches sei !» («Le Christ ressuscité nous donne la force et l’imagination en suffisance pour donner notre vie afin que l’homme ne soit plus la victime de l’homme !»)

Si je dis qu’on est terriblement seul à l’heure de notre mort, je dis aussi qu’on est nombreux à être seuls, ce qui rassure un peu ! Ainsi j’ai le sentiment que nous sommes une énorme foule d’êtres humains (et peut-être aussi d’autres formes de vie ?)  à avancer vers Dieu depuis le début du monde.

«Tout au long des longues plaines, peuple immense va chantant.»¯
Alors, non je ne crois pas en la résurrection de la chair, mais par contre, oui je crois à la communion des saints, ces solides champions de Foi ou ces croyants ordinaires, ces artistes mystiques comme ces braves mécréants, homines bonae voluntatis, pauvres pécheurs de toutes sortes, qui nous précèdent et nous suivent. Je crois qu’il existe une épaisse continuité d’humanité à travers les siècles, ce qui nous rend solidaires, coresponsables et miséricordieux envers tout être vivant (ou ayant vécu, ou allant vivre) ; transparence des consciences, graines d’éternité …

Adhérer à cette perspective, voilà qui me permet de persévérer quand même dans ce bref et vacillant éclat de foi et d’espérance, et de tenir bon modestement dans l’amour de mon prochain, … jusqu’à ce que mort s’ensuive ! (1)

Vincent, France, décembre 2021

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(1) Je n’ai pas d’avis sur la métempsychose, le spiritisme, et les autres traditions spirituelles.
Je n’ai pas d’avis au sujet de ceux qui n’ont pas d’avis sur ce thème de la résurrection.

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Danser !

Danser ! Y a que ça de vrai !
Être en mouvement, toujours, même quand le cœur n’y est pas… surtout quand le cœur n’y est pas.
Un pas devant, un pas derrière ! Quand on danse, un pas derrière n’est pas reculer : c’est se préparer à faire plus joyeusement le prochain pas devant, en penchant légèrement le corps vers l’avant. C’est ce petit mouvement vers l’avant qui nous porte plus loin.
Bonne journée!

Pierre-Paul Racicot, Québec

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appel de lumièreExpériences de mort imminente

Ce sujet me passionne, non parce qu’il parle de la mort, mais parce qu’il nous informe de la vrai Vie. Même si je n’ai pas fait moi-même cette expérience, lorsque j’entends ces témoignages, j’ai le sentiment d’un déjà vécu. C’est comme si ma conscience se souvenait de cette mémoire de l’au-delà que nous avons tous probablement vécu. Aussi, ça me donne le goût de me préparer à ce moment merveilleux de quitter la Terre en apprivoisant cette Mort qui nous fait tant peur, alors qu’elle est, à mon avis, seulement un doux passage sur l’autre monde.

Christiane Boucher, Québec

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Prendre le risque de l’océan…

On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque et d’entrer dans l’océan.
Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de DEVENIR OCÉAN.

Khalil Gibran,
Offert par Jean Bergeron, Québec

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Route, horizonL’Utopie

« L’utopie est à l’horizon.
Je fais deux pas en avant, elle s’éloigne de deux pas.
Je fais dix pas de plus, elle s’éloigne de dix pas.
Aussi loin que je puisse marcher, je ne l’atteindrai jamais.
Alors à quoi sert l’utopie ?
À faire avancer. »

Eduardo Galeano,
cité par Antoine Baby, Québec

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«Le sens de la vie se résume à…»

Ari, 9 ans, est décédé d’une tumeur au cerveau en début d’année. Ses parents ont créé ‘Courir pour Ari’, un marathon proposé afin de sensibiliser aux cancers d’enfants et d’aider à financer la recherche dans le domaine. La réponse du public a dépassé leur espérance : l’événement a permis de recueillir 21 000$.

Notre attention s’est arrêtée sur la réflexion que le père de l’enfant a confiée au Journal de Québec * : elle a de quoi laisser une trace…:

«…le sujet de la mort en Occident est tabou,
et la mort d’un enfant encore plus. Il faut casser ce tabou.

«…Ce que je retiens de tout ça,
c’est que le sens de la vie se résume à l’amour que l’on reçoit et à l’amour que l’on donne.
Le reste, c’est accessoire.»                    
–  Alexandre Stylios

* Une mission en mémoire d’Ari, par Dominique Lelièvre, Le Journal de Québec, 25 juin 2019

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Coucher de soleil Québec

 

« Je vais au bout de la nuit
pour trouver la meilleure version de moi »

Joséphine Bacon, Uiesh Quelque part

 

 

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pont hiver…Un être spirituel s’incarnant dans un habit de chair…

La vie est un pont qu’on traverse mais on ne fixe pas sa demeure.
Tout est temporaire dans cette vie, le bonheur comme le malheur tout passe et rien ne reste. L’important c’est de se réveiller et prendre conscience qu’on est un être spirituel s’incarnant dans un habit de chair, homme ou femme. Trouver un sens à sa vie càd trouver QUI ON EST devient la priorité absolue dans notre vie. Si on n’a pas trouvé QUI ON EST alors on a peur de la mort , de la maladie ou de toute situation qui nous menace.

Se réveiller ici c’est réaliser que nous vivons dans un monde d’illusions créé par l’égo humain et que nous sommes tous affectés par la conscience de dualité, la conscience de la chute, la conscience de la mort spirituelle. C’est pourquoi il est essentiel de re-naître comme le dit cet ancien aphorisme : l’être humain, homme ou femme, peut naître. Mais pour naître, il ou elle doit d’abord mourir. Mais pour mourir il ou elle doit d’abord s’éveiller. Lorsque l’être humain s”éveille, alors il ou elle peut mourir et lorsqu’il ou elle meurt, alors il ou elle peut renaître.

La deuxième naissance est un sine qua non pour toute personne engagée dans le chemin spirituel. Et bien sûr ce chemin continue après la mort du corps physique…

Long Le Van Tran, juin 2019

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D’étoiles
et de rivières

«Tu parles d’étoiles
Je te parle de rivières
Tu parles d’astres
Je te parle de lacs
Tu parles de l’infini
Je te parle de la toundra
Tu parles d’anges
Je te parle d’aurores boréales
Tu parles des cieux
Je te parle de la terre»

Tu m’offres un monde
Je t’en offre un autre
Partageons nos deux mondes
pour en faire une m’aime fête
juin 2019

Denis Breton, invitation amoureuse
sur un poème de Joséphine Bacon, Uiesh Quelque part

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couple danse…Intégrer plus de Yin ou d’aspect féminin dans l’homme…

Il me semble que si on veut aider vraiment les hommes, il est nécessaire d’intégrer plus de Yin ou d’aspect féminin dans l’homme. C’est lorsque l’homme est équilibré dans ses énergies masculines et féminines en lui qu’il peut établir des relations harmonieuses avec la gente féminine. Il doit donc accepter ses émotions qui le perturbent et les transformer en émotions positives. Ce qu’il n’a pas réussi complètement à date.

L’interaction entre hommes et femmes

Permettez-moi de partager avec vous aujourd’hui  l’interaction entre hommes et femmes. Actuellement , il existe une solidarité féminine qui est ce que je crois essentielle à la croissance de notre société et de notre planète. Mais la solidarité féminine ne peut être juste parmi les femmes. Elle  doit également inclure les hommes. Bien entendu, cela nécessite que les hommes soient ouverts à un type d’interaction avec les femmes différent de celui qu’ils ont eu par le passé.

L’énergie masculine ( Yang ) est extravertie ou expansive; alors que l’énergie féminine ( Yin) est contraction ou réceptive , elle est en équilibre. Cependant, ce que vous voyez, c’est qu’en raison de la longue histoire sur cette planète de suppression des femmes et de suppression de l’énergie féminine; ces rôles ne sont plus aussi clairement définis. Et c’est la raison pour laquelle nous nous  trouvons  aujourd’hui dans une situation où, lorsque nous  regardons la société ou  la planète, et en particulier le monde occidental, nous  verrons  que les femmes sont beaucoup plus ouvertes aux nouvelles idées spirituelles qui peuvent faire avancer la société ou planète.

Reconnaître sa nature profonde…

Vous voyez dans tant de mouvements spirituels, et dans la société en général, que ce sont les femmes qui sont ouvertes aux idées nouvelles. Tandis que les hommes, en général, sont beaucoup plus conservateurs et fermés au changement. Ceci est, bien sûr, contre nature et très malheureux. Et il faut tout d’abord que les hommes qui ont une inclination spirituelle et se considèrent comme faisant partie de la croissance spirituelle, du mouvement spirituel de cette planète, changent d’attitude de sorte qu’ils se rendent compte qu’ils ont besoin de nos jours, de permettre au féminin de prendre plus de pouvoir, plus de priorité dans la société. Cela ne signifie pas simplement que les femmes doivent passer au premier plan; bien que cela veuille dire aussi  cela. Mais cela signifie aussi que les hommes doivent découvrir l’énergie féminine en eux-mêmes.

Les hommes ne sont pas exclusivement masculins et bien sûr  les femmes ne sont pas exclusivement féminines. En fait, le principal problème de la planète est que les deux sexes sont déséquilibrés et que beaucoup de femmes ont trop d’énergie féminine au sens de la contraction de l’énergie féminine. Mais, quand cela est allé  trop loin, alors elles se  limitent  et aussi leurs capacité à participer à la croissance de la société. Et c’est ce que vous voyez dans de nombreux pays où les femmes ont été réprimées ou opprimées. Les femmes ont accepté cette suppression et ont donc supprimé les qualités positives de l’énergie féminine. Et elles ont, au contraire, accepté ce désir de contrôler leur environnement immédiat, en particulier leurs familles. Dans de nombreux cas, cela a amené les femmes à se focaliser sur les petites choses, les tâches quotidiennes et à ne pas s’ouvrir aux idées plus larges de la société.  

Il n’y a pas que les hommes qui sont ouverts à de nouvelles idées. Il y a un aspect de l’énergie féminine qui est toujours ouvert aux nouvelles idées. Mais vous voyez aussi, bien sûr, que les hommes ont assumé un rôle dans lequel ils ont supprimé les qualités positives de l’énergie masculine. Et au lieu de cela, ce que vous voyez dans tant de nations, c’est que ce sont les hommes qui conservent les anciennes traditions, les anciennes méthodes; qui résistent au fait que les rôles entre les sexes changent et que les anciennes religions, les anciennes conceptions du monde, fondées sur une culture patriarcale, doivent tout simplement être changées et transcendées  et aller de l’avant pour permettre une évolution.

…Pour se reconnaître l’un l’autre

Et vous voyez cela au lieu d’accepter le changement; trop souvent, hommes et femmes résistent de différentes manières au changement. Et cela a un effet global. En effet, dans la plupart des pays, il est très très difficile pour les hommes et les femmes de communiquer ouvertement et avec confiance et de s’accepter mutuellement, en se fondant sur la reconnaissance du fait que les deux sexes sont essentiels et possèdent des qualités positives.

Il est essentiel que l’homme développe son pôle  Yin en lui pour équilibrer  son pôle Yang de l’Amour et la femme son pôle  Yang  en elle pour équilibrer  son pôle Yin de l’Amour.

C’est l’équilibre entre les énergies Yin et Yang qui crée une cellule familiale harmonieuse et une société de paix. Pour cela , que vous soyez homme ou femme, chacun et chacune est responsable de travailler sur ses propres énergies afin de  créer une société équilibrée.

Long Le Van Tran, juin 2019

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Légende hindoue

Une vieille légende hindoue raconte qu’il fût un temps où tous les hommes étaient des dieux. Hélas, ils abusèrent tellement de leur pouvoir divin que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter leur divinité et de la cacher à un endroit où il leur serait impossible de la retrouver. Le grand problème fût donc de lui trouver une cachette sûre.

Les dieux mineurs, convoqués en conseil pour résoudre ce problème, proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre.» Mais Brahma répondit : «Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la retrouvera ».

Alors les dieux proposèrent : « Dans ce cas, jetons-là dans le plus profond des océans ». Mais Brahma répondit : « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans et je suis sûr qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface ».

Alors les dieux mineurs conclurent : « Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble exister sur terre ou dans la mer aucun endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour ».

Enfin Brahma hocha la tête et dit : « Je sais ce que nous ferons de la divinité de l’homme. Nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à la chercher ».

Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme fait le tour de la terre, explore, escalade, plonge et creuse en vain, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

Source: Collection Lazuli

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PERLES
Par thème

 

kiwi

C’était en contexte d’épidémie sanitaire (2020-2022)

 
kiwiConnaître la vérité entière : une soif légitime …et piégée

Cette réflexion fait suite à l’article de Croque-lumière Les enfants seraient-ils porteurs d’un mystère ?

Comme c’est facile d’être contaminé par l’esprit du temps, par le primat de la science sur la spiritualité, même quand on cherche honnêtement la vérité ! 
Je crois que le désir de connaître toujours plus, le besoin de savoir dans le détail non seulement les comment mais aussi les pourquoi et l’obligation interne de posséder la vérité toute entière sont à la fois légitimes et piégés ! 
Ils sont légitimes parce que le fruit de notre nature rationnelle et de l’intelligence qui nous ont été données et dont nous avons le devoir de “posséder” la terre et tout ce qu’elle contient, d’explorer l’univers et d’essayer de le comprendre, lui et ses lois. 
Mais ils sont aussi piégés parce qu’illusoires, illimités, inaccessibles en leur entier par notre cerveau limité et notre capacité réelle de compréhension… 

Il nous faudrait être des dieux, posséder les plans complets qui ont précédé la création du monde, connaître le début et la fin de cette création, être maîtres des lois et de la capacité de l’évolution mentale d’un humain, en somme être nous-mêmes les Rois de l’univers… 

Chaque enfant est une promesse mieux tenue…

Oui, c’est un long détour que je viens de prendre pour dire que je ne suis pas particulièrement friand de savoir pourquoi les enfants se comportent différemment des adultes quant à la réception et à la transmission du virus SRAS-CoV. C’est un fait ! Voilà ce qui est !
Que je sache pourquoi ou non, ne changera rien ni à ma vie, ni à mon discours, ni à mes certitudes, ni à mes insécurités !

Pour moi, l’enfance de chaque génération est enrichie génétiquement et psychologiquement de toutes les générations qui l’ont précédée. Chaque enfant est une promesse mieux tenue par rapport à la génération précédente. 
Je crois en l’Évolution comme la Présence divine aspirant l’univers vers plus de complexité, plus de valeurs, plus de proximité avec le plan initial qui est visé et se réalise dans le temps et l’espace vers l’indéfini…. vers l’inconnu… vers le point Oméga de l’univers et de chaque créature !

Pour moi, la spiritualité domine la science, comme l’Esprit domine la matière. 
Je fais confiance à l’Esprit pour amener sa création où il a décidé de l’amener, passant par-dessus et assumant les obstacles, les difficultés, les catastrophes, les cataclysmes au fur et à mesure qu’ils se présentent… et j’ajouterais que l’Esprit se sert de l’humain et de toutes ses potentialités pour y arriver ! Oui, c’est ma foi !

Ma pensée elle-même évolue, alors je ne puis nier que tout évolue vers des PLUS… 
Les enfants en sont déjà des “plus” par rapport à moi… Appelons ça comme on voudra (plus haut taux vibratoire, plasma amélioré, cerveau amplifié, etc…), ils sont mieux que moi, donc plus adaptés à ce qui n’est pas encore là mais qui sera aussi plus avancé et plus évolué que ce qu’on connaît actuellement ! 
Vive la vie ! Vive l’Amour ! Vive la créativité ! Dieu soit loué ! Alléluia !
Soyons heureux ! 

Jean Bergeron, Québec

 

kiwi  Le virus : une conscience, là pour nous faire évoluer

Une vidéo, où Marie-Odile Sansault canalise le virus, dans le but de répondre aux questions de son auditoire. Une perspective déroutante, particulièrement positive, susceptible d’oxygéner nos conceptions en quête de sens :

Offert par A.B., Québec

kiwi« Cher virus… »

Un texte-vidéo aussi créatif qu’inattendu (4:38). L’auteur s’adresse au virus, en reconnaissance pour ce qu’il nous enseigne face à l’avenir :

« Lettre adressée au virus qui a mis le Monde en pause … ! Je suis Eric Gourdon, l’auteur du texte. J’ai également composé et joué la musique. Et, ce sont mes photos !!! Cette création est 100% originale. Merci !!! »   — Reçu de Jean Bergeron, Québec

 

kiwiVulnérabilité

 «  Si vous êtes dans une situation de vulnérabilité car vous n’avez pas accès à des besoins essentiels comme l’alimentation ou des soins de santé. Contactez-moi au (numéro x)  ou sur (…@…) et je ferai tout mon possible pour vous mettre en lien avec des organismes qui pourront répondre à votre demande. »  

Courriel envoyé par une agente de mobilisation, dans un quartier de Québec (2020-03-24)

kiwiC’était en Mars 2020..
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir..
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir. Le Soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.
C’était en mars 2020.
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de magasinage, ni se rendre chez le coiffeur. 
Bientôt il n’y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d’aller au jardin arrivait, l’herbe verdissait.
C’était en mars 2020.
Les gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni de repas, de fêtes en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, à jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, à être solidaires et se sont concentrés sur d’autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, de la souffrance, de ce monde qui s’était arrêté, de l’économie qui a dégringolé..
Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l’ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
Et c’est là que l’été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort.
Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
Tout va bien se passer, 
Restez chez vous, protégez-vous et vous profiterez de la vie.
 
Auteur: Anonyme, Europe
Offert par Pierre-Paul Racicot, Québec (2020-03-24)

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* Votre texte est bienvenu, surtout s’il provient de votre vécu, et s’il peut éclairer notre quête de sens.
Nous laissons à chaque auteur la responsabilité de ses propos.

Si vous amenez une citation ou une référence, merci d’en indiquer la source avec précision.

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