Le réveil de Pâques : une sève qui veut monter

«Hé! réveillez-vous les encabanés !… la marmotte a vu son ombre…»
Il y a de quoi nous réveiller : le printemps, le retour des oies blanches, les rivières qui se remettent à couler …et la sève des érables pour allumer notre envie de cabane à sucre  …jusqu’à cette course aux œufs de Pâques que j’ai eu le bonheur de revivre avec mes petits-enfants hier.

Au fond de nous, pour quoi  avons-nous soif de nous réveiller ? Simplement d’un hiver de neige et de froid qui a assez duré ?…
Y aurait-il quelques soifs plus enfouies, que nous avons du mal à nommer, mais qui secrètement nous ramènent à notre envie de vivre — cette sorte d’œuf de Pâques qui mettrait un peu de douceur au milieu de nos turbulences vécues au quotidien ?…

Je vous invite à faire une pause, pour remonter en direction des sources de nos soifs. Chacun au rendez-vous des siennes… Continuer la lecture de Le réveil de Pâques : une sève qui veut monter

Entrecroiser l’humain et le divin

«La réflexion qui suit, partie d’un malaise face a l’image de la croix, débouche sur une vision inattendue, qui se connecte à un sens probablement inné dans le cœur de chaque être humain.
Et si la croix pouvait devenir un symbole qui rapproche les humains plutôt que de les diviser ?…»

À l’occasion du Vendredi saint, je suis heureux de reproduire ici un article rédigé par un passionné de quête de sens de longue date, Christophe Élie *, avec qui je me sens une particulière affinité.   — Denis Breton

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On pourrait envoyer de la lumière, de l’amour?…

pigeon-voyageur(Cette réflexion approfondit et remplace celle parue ici en mars 2020)

Qui ne connaît pas, autour ou à distance, des gens ou des communautés qui souffrent ? Relations familiales rendues difficiles, maladie, détresse psychologique, ou conflit armé dans un autre pays, … Peu importe, les raisons d’éprouver de la compassion ne manquent pas. Mais celles de manifester notre compassion nous paraissent moins nombreuses.

Certains se recueillent à la maison, se mettent en prière. D’autres se donnent à plusieurs une heure précise, chacun chez soi. D’autres se rencontrent en groupe physique pour méditer.
Tous ont en commun d’envoyer des bonnes ondes, de la lumière, de l’amour,… — comme on aimera appeler ce transfert énergétique .
Peut-on croire qu’il y ait là une initiative efficace ?… Continuer la lecture de On pourrait envoyer de la lumière, de l’amour?…

L’Humanité survivra-t-elle ?

J’aime beaucoup le témoignage-éclair qui suit, lorsqu’il émane d’une personne comme Eckhart Tolle : ce bonhomme a connu les deux côtés de la médaille dans sa recherche du bonheur. Aussi, il a aidé bien des gens à renouveler leur vision d’eux-mêmes et de la vie. On lui doit entre autres ce livre magnifique : Le pouvoir du moment présent (pdf), qui pourrait bien vous laisser dans un ressenti de paix qui vous étonne vous-même.

«…La transformation de la conscience est donc bien en train de se produire, même si les journaux télévisés de ce soir n’en parleront pas. Est-ce que cela se passe assez vite ?
Je suis plein d’espoir quant à l’avenir de l’humanité, beaucoup plus maintenant que lorsque j’ai écrit ‘Le Pouvoir du moment présent’.
En fait, c’est pour cela que j’ai écrit ce livre. Je n’étais vraiment pas sûr que l’humanité allait survivre. Maintenant, je ressens les choses différemment. Je vois de nombreuses raisons d’être optimiste.» (Source)

Denis Breton

Me changer pour voir un autre monde

Tant de choses me déçoivent sur cette Terre, tant de souffrances m’attristent. Où trouver la recette qui changerait le monde ?…

Les enseignements éclairés convergent : la seule recette qui vaille est celle d’enfanter notre monde du dedans vers le dehors.
Si je me change, je me crée une autre réalité : en prenant pouvoir sur ma vie, déjà je me vois autrement. Et tiens, j’ai d’autres yeux pour voir le monde et espérer en son avenir. Mystérieusement, des personnes, des événements viennent à moi, comme taillés sur mesure avec mon nouvel état d’esprit. Du coup je dors mieux…

Oui, la recette semble bien de mimer comment fonctionne la Vie; pour elle créer ou guérir sont la même chose. Quand je me cuisine, ça goûte bon ; quand je cuisine les autres, ça sent le brûlé. Danser plus ma vie déjà : un mode d’emploi pour entraîner d’autres à renouveler leur danse ? …quand leur cœur sera rendu à le désirer. (1)

Denis Breton
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(1) Deux excellents messages pour mastiquer cette perspective : l’un, attribué au Conseil arcturien; l’autre, de Kenneth Schmitt.

M’enfarger dans les fleurs du tapis …ou humer le parfum d’une vraie fleur ?

En un seul message ce matin (1), ces amis Arcturiens — que je me passionne à lire depuis qu’ils nous reviennent à tous les jours — nous livrent un enseignement que j’ai mis des années à appliquer vraiment : pour ça, j’échangerais des milliers de pages que j’ai pu lire au rayon spirituel.

En bref, ils me rappellent que le bonheur est essentiellement une affaire de focus, de conscience de l’instant. Où est-ce que je focalise mon attention, et du coup mon emploi du temps ?… Je le vois mieux encore suite aux moments où j’ai agi par réflexe.

Ça m’étonne toujours de constater que leur suggestion fait pourtant évidence au cœur : savourer le parfum d’une seule fleur peut faire plus pour me redonner confiance en la vie  — et nous guérir ensemble de ce qui défigure la beauté du monde — que de pourchasser ceux qui le salissent.

Denis Breton
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(1) Ce texte, en anglais

Troquer une vision d’exilé pour celle d’ambassadeur : possible ?

Dans un article vibrant, Les exilés (1), Nathalie Plaat nous fait ressentir ce que peut éprouver une personne issue d’une immigration forcée — qui pourrait se figer dans cette posture de survivante, avec la conviction que la vie la traite injustement.

Se peut-il qu’une vision d’unité avec la Vie, jusqu’à se considérer une expression du Divin dans la matière, puisse donner à cette migration un tout autre sens?…

Car alors nous permettons à nos images intérieures d’évoluer : elles nous ont parlé de malédiction …ensuite de croissance …et à mesure que naît une passion de communiquer à d’autres ce que nous en avons appris, nous nous découvrons comme une mission de service. Du coup nous tenons bon dans notre propre résilience. Et nos pieds, porteurs d’une lourde charge, à cette nouvelle musique intérieure se surprennent à vouloir danser.
Boris Cyrulnik a magnifiquement résumé cette transition d’un parcours d’exilé en celui d’ambassadeur  : « En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la souffrance, nous chercherons la merveille ». (2)

Denis Breton
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(1) Nathalie Plaat, Les exilés, Le Devoir, Montréal, 2022-03-28
(2) Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Éditions Odile Jacob, mars 2002.

Denis Breton

Enfanter d’abord le monde dont nous rêvons

« Mets tes problèmes dans ta poche trouée.
Mets tes bonnes nouvelle dans ta poche inusable… »

Entendu de Faustin, mon ami africain

J’adore ce proverbe taillé pour le petit quotidien — repris ici dans mes mots.
Le monde qu’on souhaite pour demain viendra au bon moment, j’en suis sûr. Quand donc ?…
Quand, dans un instant, nous serons nombreux à nous surprendre d’avoir glissé par réflexe le bonheur dans la bonne poche…

Denis Breton

Étreinte de lumière : l’image esquissée en page d’accueil

«…J’ai pris un crayon de plomb, à peine aiguisé, une grande feuille blanche. Je faisais jaillir les traits de lumière de tous côtés…»

Une soif qui cherche à se nommer…
C’était au printemps 2018. Aux premières heures du site Croque-lumière, j’ai voulu trouver une image qui dirait l’impulsion qui me gagnait  à vouloir créer ce blog : partager ce qui fait danser ma vie.
« …Et qu’est-ce donc ?… »
 
Regardant en arrière, je voyais une trajectoire nébuleuse. Elle avait mélangé levers de soleil et tempêtes. Elle dessinait un sentier tellement hachuré, tricoté d’imprévus, comme si j’avançais en spirale autour d’un sens que j’avais peine à nommer, mais que j’avais soif de comprendre.
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Croque-lumière fête son quatrième printemps!

Croque-lumière est entré en ligne en mars 2018.
Le choix de mars  était symbolique. C’était d’abord pour associer ce blog au grand printemps de l’Humanité  que vous et moi appelons de tous nos vœux — et qui est déjà entrepris dans des millions de cœurs.

Et le choix du 20 mars allait le renforcer. Premier jour du printemps (équinoxe), l’ONU en a fait la Journée internationale du bonheur.
Et c’est aussi mon anniversaire. J’avais beau jeu pour me le dire : je suis né pour vous apporter le printemps !

En créant Croque-lumière, j’avais le sentiment d’ouvrir une nouvelle étape de mon service à la vie. Continuer la lecture de Croque-lumière fête son quatrième printemps!

Quelle est mon interprétation aux désarrois du monde ?

Yann Arthus-Bertrand — ce photographe français mondialement connu, à la fois globetrotteur et humaniste — se prêtait à une entrevue captivante, où il se fait demander quelle est sa vision de l’Humanité aujourd’hui, lui qui a mis en image tant d’événements, aussi bien d’horreur que d’héroïsme.

Il a résumé en un mot : «l’amour, l’amour de la vie» : il croit toujours que cette bienveillance est la nature des êtres humains, malgré ce que nous en faisons au milieu des pressions à nous laisser entraîner au matérialisme débridé. Il a commenté son admiration des jeunes d’aujourd’hui, si nombreux à vouloir se mobiliser pour le changement planétaire tandis qu’il est encore temps — par ex. en optant pour le végétarisme. Il a enfin insisté sur sa conviction que chacun de nous peut y faire quelque chose. Continuer la lecture de Quelle est mon interprétation aux désarrois du monde ?

La nouvelle Humanité à construire : Subordonner la tête au cœur

Une nouvelle Humanité se dessine, pour après ces temps de chaos. À quoi va-t-elle ressembler ?…

Un article d’Aurélie Lanctôt, du journal Le Devoir, me met sur la touche pour essayer de dessiner ses contours.
Elle évoque les chasses aux sorcières qui ont parsemé l’histoire de nos sociétés, puis les relie à toute sorte d’événements plus récents de violences envers les femmes, par ex. les féminicides. Ça l’amène à se demander s’il y aurait là un phénomène structurel d’envergure (1).

Je trouve qu’elle nous fournit un des axes de ce chantier d’Humanité qui nous attend : redonner pleinement leur place aux femmes …jusqu’à restaurer en chacun de nous le leadership du cœur sur celui de la tête : j’y vois une signature de cette nouvelle Humanité qui s’enfante aujourd’hui.

Il nous appartient de rêver dès maintenant cette Humanité transfigurée, personnellement et ensemble. Elle sera la récolte de nos semences. Heureusement, nous pourrons aussi compter sur l’aide de Forces qui nous viendront d’autres paliers de vie.
Plus le temps passe, plus j’aime à mettre le focus sur cette nouvelle Humanité : contribuer à la faire naître est aussi bien pour ma propre croissance que pour mon service à la vie.

Denis Breton
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(1) «En  mémoire des sorcières», Le Devoir, 11 mars 2022.