«…Changez de côté, ‘y a pas d’ quoi s’ tromper…»
Cette rengaine chère à la danse folklorique québécoise, un brin modifiée, me parle beaucoup.
Je me suis barré les pieds dans les fleurs du tapis? J’essaie de danser sans musique? C’est le temps d’inviter mon cœur à tourner la tête: tout de suite changer mon focus, transformer un non à ce que je ne veux pas, en un oui à ce que je voudrais : là dans l’instant, si petit que ce soit.
Mon paysage change vite alors, et ça m’étonne toujours: sursaut d’énergie, motivation de bouger, confiance que ça pourra aller mieux. Tiens, une idée de projet monte, de personne à contacter,… J’ai quitté le marécage stagnant, j’ai repris le courant de ma rivière.
Une fois sorti de l’ornière, il n’en tient qu’à moi de prendre du recul : repasser quelques souvenirs d’avoir été cageolé par la vie, faire un petit inventaire des clés qui m’ouvrent le mieux les portes,… Je consolide alors ma conviction que décidément, c’est moi qui crée ma vie (avec des aides de l’intérieur si je les demande); aussi qu’il m’appartient d’activer plus souvent l’émerveillement et la gratitude.
Denis Breton