Demi Moore et d’autres illustrent que Hollywood n’est pas fait que de corruption.
Cette actrice devenue célèbre a co-fondé l’organisme ‘Thorn: Digital Defenders of Children’, dédié à contrer le trafic et l’abus sexuel des enfants. Les efforts de cet organisme auraient permis l’arrestation de plus de 6 000 trafiquants et l’identification d’autant d’enfants victimisés à travers le monde.
Elle témoigne : «Nous n’avons pas à batailler dur, nous n’avons qu’à nous unir. La puissance de notre action collective ne peut qu’amener la lumière et la réussite à un plus haut degré encore.» — Source
Je retiens ce témoignage pour deux raisons. D’une part pour l’espoir redonné à des milliers d’enfants – ayant moi-même vécu l’accueil d’enfants très blessés et réalisé à quel point cette reprise d’espérance est un marathon de longue haleine, quelque chose comme l’expérience d’une vie…
D’autre part, je le relève pour appuyer sur l’intérêt de rendre nos actions collectives, comme en témoigne Demi Moore.
Côté bonheur, essayez d’être heureux tout seul-e: avez-vous pu tenir longtemps?… C’est pourtant long de nous convaincre à quel point notre bonheur personnel a aussi un visage collectif, qu’il tient au sentiment d’appartenir à plus grand que nous, déjà sur un plan simplement humain : à une famille, à un couple, à un groupe, à un collectif d’engagement spirituel ou citoyen…
Côté efficacité, avez-vous eu le bonheur de vivre d’expérience qu’une approche collective peut donner des ailes à une passion au départ individuelle?… Ça semble d’abord une question d’énergie à garder vive, puis ça devient un principe d’approche de l’action.
Nous y puisons pas mal de notre confiance de réussir. Et aussi, sans doute lentement mais sûrement, le sentiment de notre interdépendance entre humains — …jusqu’à peut-être ouvrir la porte à une réalité moins palpable: croire que nous sommes Un avec la Vie…
Note à propos du tourisme sexuel
En 2007 déjà — à la suite d’une série de rencontres au Cambodge auprès d’organismes accueillant des jeunes rescapé-es — j’ai monté un dossier et reconstitué la dynamique-type d’un parcours d’enfants abusés. Je ne connais pas les données d’aujourd’hui, mais je fais l’hypothèse que le drame reste entier. Souhaitons que l’avènement d’Internet, avec ses possibilités de repérage, aient permis de rendre prudents certains prédateurs, et aient donné une voix aux jeunes victimisé-es pour appeler à l’aide… — Voir le Site Grandir, à la rubrique ‘Enfants du Levant’.