Un enfant avait surpris ses parents un matin, au saut du lit :
— Comment as-tu dormi, mon chéri ?
— J’avais mal au ventre …mais j’ai aimé ça.
— Ah bon ! T’as aimé ça !?…
— Oui, parce que maintenant c’est fini : je suis tellement bien dans mon ventre !
→ Cette anecdote m’est revenue en tête, au moment d’éprouver une fois encore la tristesse d’être séparé de mes petits-enfants durant le confinement; d’avoir à garder mes distances de gens que j’aime …tout ça à cause d’un fantôme qui rôde peut-être à notre horizon, le virus.
« C’est pas normal, c’est pas ça la vie… » De plus en plus de gens autour de moi l’expriment aussi.
Nous allons sortir du confinement bientôt, il le faut. Je me dis qu’il aura eu au moins ça de bon — pourvu qu’on l’ait conscientisé vraiment tandis qu’on est dedans : nous faire ressentir à quel point notre bonheur est inséparable d’être en relation.
Notre société différencie le public et le privé de façon bien étanche. Le mot privé en arrive à prendre un sens qu’il va nous falloir de temps en temps questionner : quand il se met à vouloir dire privés les uns des autres.
Denis Breton
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Privés de Quoi ? Il y a quelques mois j’avais fort envie de retraite, m’accorder des moments de silence pour être plus en connexion ou communion avec moi-même que je ne l’ai fait, parce que j’ai choisi de passer du temps avec mes enfants. Je suis très heureuse d’avoir fait ce choix parce qu’en cette période on le pouvait.
Maintenant en confinement, je suis obligée d’être en retraite et j’avoue que je n’en profite pas pleinement. Oui j’y arrive certain jours lorsque je le décide avec ma volonté.
ÊTRE DANS L’OBLIGATION n’est pas agréable et pas normal.
Vive le déconfinement… Être avec nos amours tout en restant connecté à soi- même.