Tous les articles par Denis Breton

Voulons-nous vraiment aider l’Humanité à trouver son souffle ?

Les personnes qui avancent en quête de sens ont souvent trois choses en commun:

…de croire que l’amour reçu et offert est la seule stratégie qui fonctionne pour réaliser un bonheur durable;

…de cultiver la conscience de l’instant — car alors seulement nous pouvons capter les intuitions créatrices venant de la Vie : dans le présent, nous cessons de nous culpabiliser pour hier ou d’entrer en doute face à demain;

…ont en commun de chercher à mûrir leur connexion au Divin, jusqu’à envisager de se voir elles-mêmes divines par nature, puisque Dieu est tout ce qui existe.

Pas surprenant, alors, qu’on les voie délibérément détacher leur regard des détrousseurs d’espoir, pour se réaligner sur leur jardin intérieur : leur énergie reste disponible pour danser leur vie, et pour en témoigner.

Bien sûr qu’ils se surprennent à en déraper par moments. Mais je crois que de telles boussoles les ramènent sans tarder sur leur sentier d’épanouissement personnel.

Denis Breton

Un tournant glissant ? Des manœuvres qui ont fait leurs preuves

On attribue au Christ d’avoir dit «Laissez les morts enterrer leurs morts».
Une expression à première vue insensée, qui s’éclaire quand on comprend qu’elle parlait de ne pas donner d’énergie à nos problèmes.

On a un peu dérapé du bonheur? C’était une expérience! et même une illusion : dans notre peau d’être humain, nous l’avons amenée à nous en faisant pour le mieux avec ce que nous connaissions.
Alors, comment y réagir en créateur plutôt qu’en victime?…

Bien des enseignements s’accordent sur quelques points clés. Voyez s’il y en a un auquel vous seriez plus sensible… Continuer la lecture de Un tournant glissant ? Des manœuvres qui ont fait leurs preuves

«Que cherche à me dire cette expérience ?…»

Un moment ébloui devant le regard d’un enfant me parle de ma vraie nature… Confronté par un conflit ou une douleur m’alerte sur un écart à fonctionner à partir du cœur…

Sans m’en douter aujourd’hui, j’ai choisi avant de naître les situations essentielles que j’allais explorer — j’avais de très bonnes raisons, une par-dessus toutes les autres : patiemment vivre d’expérience que l’amour goûte meilleur, attire à moi du meilleur, donne de l’oxygène au monde sans en avoir l’air.
Dans un moment ébloui ou confronté : «…Qu’est-ce que j’ai à mieux comprendre ici sur le pouvoir de l’amour?…»

Denis Breton

Faire passer les autres en premier : un déni de l’amour de moi-même?

«Faire passer les autres en premier
est une qualité qui s’acquiert
par l’expérience pure et simple» *

Pareille affirmation a de quoi dérouter : comment peut-elle être juste? Cache-t-elle des relents d’une éducation où l’amour de soi était suspect?… Ignore-t-elle l’observation que c’est le fait de s’aimer soi-même d’abord qui nous rend capable de nous ouvrir aux autres ensuite?…

Aujourd’hui la réponse m’apparaît non. Pourquoi donc?… Continuer la lecture de Faire passer les autres en premier : un déni de l’amour de moi-même?

Le pape François reconnaît les abus d’un clergé : qu’en est-il de l’institution?

Nombreux ont déploré que le pape François n’incrimine que des personnes dans les actes d’abus ou de violence exercés sur les enfants des pensionnats autochtones. Rien à dire sur les consentements, et même les compromissions de l’Église auprès des gouvernants, à effacer l’Amérindien au cœur de ces enfants?…

Il y a toute une réflexion à faire là-dessus. Pensons à deux pistes de questionnement, entre autres : Continuer la lecture de Le pape François reconnaît les abus d’un clergé : qu’en est-il de l’institution?

Un parti-pris pour la joie et les pauvres : le pape François

À l’occasion de la visite du pape François en terres canadiennes et québécoises, Louis Cornellier * du Devoir en brosse un portrait attachant, en relevant quelques-uns de ses propos au fil du temps. Ceux qui suivent nous parlent de son penchant pour  la joie et le souci des pauvres :

  • Un évangélisateur ne devrait pas avoir constamment une tête d’enterrement”, un «air de carême sans Pâques».
  • Des enfants — notamment une petite Albanaise — lui demandent s’il aimait danser dans son enfance. Le pape répond : «Il faut danser pour ne pas être trop sérieux quand vous serez grands”. 
  • À des gens qui le prétendent communiste, François répond : «…J’affirme seulement que si on retire les pauvres de l’Évangile, il s’écroule».

Denis Breton
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* Louis Cornellier, «François, mon pape». Le Devoir, Montréal, 2022-07-26.

Le pape François et nos peuples autochtones : à l’heure d’une rencontre de pardon, qu’avons-nous appris de leur héritage?

L’Amérique du Nord a les yeux tournés vers cet ambassadeur de la compassion que veut être le pape François. Canadiens et Québécois s’émeuvent du drame des pensionnats où tant d’enfants autochtones ont été abusés.

Certains n’en ont que pour les demandes d’excuses officielles. Ce moment de réconciliation ira-t-il plus loin qu’une chasse aux coupables?

À l’heure de nos abus de la Terre Mère qui nous porte et nous nourrit… À l’heure de l’impasse d’une guerre comme celle d’Ukraine que nous prétendons régler à coup d’armements plutôt que par consensus international, saisirons-nous l’occasion pour nous arrêter, et regarder où nous en sommes à nous passer de la présence des peuples autochtones et du meilleur de leurs sagesses ancestrales dans la solution des problèmes du monde?…

Denis Breton

Nous voir grands, ou petits, face au Cosmos ?

Je lisais cette capsule, formulée avec sincérité :

«Prendre un « bain d’étoiles  (…) accroît notre bienveillance en nous rappelant à quel point nos vies sont modestes… tout comme nos problèmes. (…) C’est une façon positive de ‘’nous remettre à notre place’’, non pas d’une façon humiliante, mais au contraire profonde, et ressourçante. (…)  Il n’y a qu’en prenant conscience qu’on est petit, qu’on peut grandir ! »

Comment réagissez-vous spontanément à ce point de vue — avant que votre réflexion s’en empare?… Continuer la lecture de Nous voir grands, ou petits, face au Cosmos ?

Centration du télescope — Un exercice pour ancrer dans l’instant ma connexion avec la Vie

Arrivez-vous à vous créer une connexion intérieure avec la Source de la vie …ou à souhaiter ardemment y arriver? dans un mouvement ressenti comme un contact, et pas seulement une noble pensée?…

J’ai beaucoup exploré sur ce terrain, trouvé quelques clés déjà. Comment, cette fois, les mettre en synergie? créer une sorte de crescendo qui m’amènerait du corps au cœur, jusqu’à sentir ma connexion bien réelle, et même enthousiasmante, avec ce Grand mystère?…

Je voulais donc allonger un peu plus encore mon télescope vers l’intérieur… Ça a donné l’exercice que voici : voyez si certains aspects vous rejoignent. Continuer la lecture de Centration du télescope — Un exercice pour ancrer dans l’instant ma connexion avec la Vie

Etty Hillesum : un tour de force d’une rare grandeur

lumièreEtty Hillesum, d’origine juive (1914-1943), a vécu une jeunesse heureuse en Hollande; elle s’est permis de goûter pleinement à la vie dans tous ses aspects. L’amour d’elle-même témoigné là, sa liberté intérieure, sont sans doute ce qui a fait — au moment où les Allemands parquaient des gens dans les trains de la mort — qu’elle a décidé de les accompagner au péril de sa vie. Ça l’a amenée à mourir au camp d’Auschwitz, à 29 ans.

Croque-lumière proposait déjà deux articles sur l’aventure de vie d’Etty. J’y reviens pour vous proposer la lecture d’un texte que nous offre Lise Gauvreau au sujet de cette femme —  qui l’a passionnée elle aussi. Avec une compagne, elle en faisait récemment une lecture publique : Le kasàlà d’Etty Hillesum. Ce mot peu connu nous parle d’un hommage présenté à la façon africaine. C’est à la page PÊCHEURS DE PERLES, dans Croque-lumière.
Continuer la lecture de Etty Hillesum : un tour de force d’une rare grandeur

Les réalités les plus simples : aussi nos plus grands porte-bonheur ?

Les réalités les plus profondes sont curieusement les plus simples, celles qui donnent des racines à notre goût de la vie …et même les plus accessibles au ressenti de l’instant.
Pensons à la permission qu’on se donne du bonheur là tout de suite… à l’amour quand on le reçoit ou quand on le donne… à la vision de semence-récolte dont nos jardins nous prouvent l’efficacité… à la paix qui s’installe dans un moment où on se met en écoute de l’intérieur (et j’ajouterais, quand on s’offre deux carrés de chocolat !) Continuer la lecture de Les réalités les plus simples : aussi nos plus grands porte-bonheur ?

J’énergise ce qui m’attise, je laisse tomber ce qui me fait tomber

Trouble émotif, reproche qu’on se fait, jugement qu’on porte et même qu’on colporte,… Cette perception nous paraît réelle : on se flagelle avec, on se dévalorise de l’éprouver.

À y regarder de près, ce ne sont que des lunettes embuées : des passagers clandestins, qui auront vite fait de s’apercevoir que je ne vais pas dans la direction qu’ils souhaitent : ça leur ferait perdre leur temps ! Je les abandonne au prochain coin de rue, sans argumenter, sans analyser.

La bonne nouvelle — à me répéter souvent ! : j’énergise ce à quoi je donne de l’attention.
Bien sûr, je reconnais la présence de l’émotion non bienvenue, mais comme occasion de me faire un clin d’oeil de complicité, où je reconnais dans l’instant ma valeur inattaquable. À nouveau disponible pour laisser monter l’intuition.
Qu’est-ce qui rallumerait mon feu, là tout de suite ?…

Denis Breton