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Réveillé durant la nuit, j’ai fait cette démarche toute simple, qui me remplit d’aise à chaque fois que j’y reviens.
Rejoignez-moi d’abord dans un souvenir qui m’a marqué comme parent : je me revois à la maison, avec un de mes enfants en bas âge, qui sursaute à la venue d’un inconnu. Mon gamin se blottit entre mes jambes, et de là sécurisé, regarde dans la direction du visiteur. Il lève la tête vers moi : me voit-il en train de sourire ? Alors il prend confiance, regarde la personne avec attention, jusqu’à même sourire à son bonjour.
Je me dis que notre expérience de l’instant devant le ressenti corporel ou l’émotion a beaucoup à voir avec pareille situation. J’en ai tiré la centration suivante, que je vous partage :
→ 1. «Soleil de Ton grand soleil…» : J’entre en inspiration très ralentie, tandis que je m’installe au niveau du cœur, m’unis d’abord à la Source divine : là j’ai ma sécurité profonde. Mes poumons s’expansent tandis que j’entre dans l’émotion d’être habité par Elle, et moi d’habiter en Elle. (1)
2. Je contacte mon ressenti : De cette conscience heureuse, sécurisée, je tourne mon regard intérieur vers ce que je ressens dans l’instant : tension physique ?… bien-être ?… malaise?… J’accueille avec bienveillance cette sensation comme une invitée, un cadeau de la vie, peu importe sa couleur…
3. L’envers ou l’endroit : S’il s’agit d’un sentiment de bien-être, je le savoure, conscient qu’il me parle de ma nature profonde : «je suis fait pour le bonheur»…
Si c’est plutôt désagréable, douloureux même, je lui pardonne — et je me pardonne d’éprouver ça — conscient qu’il s’agit d’un voyageur égaré dans ma maison, et que ça ne va pas durer. Car ce n’est pas ‘moi’ en profondeur, c’est juste une réaction momentanée que j’ai eue, fille de la peur, donc de l’ignorance : c’est soluble dans l’amour.
4. Je remercie la Vie : Dans cet instant encore j’ai pu reprendre mon pouvoir sur ma vie, rechoisir ce qui respecte qui je suis en profondeur, plus creux que les combats de survie du quotidien. Je ressens cette sensation d’être en complicité avec Elle de plus belle…
Passer d’un exercice à une réaction-réflexe
«Whatever arises, love that»
Matt Kahn
Dans mon expérience, ce genre d’exercice — s’il est bien adapté à la sensibilité de chacun — est puissant pour nous rapprocher de l’instant présent. Tantôt pour entrer plus facilement en gratitude face à la vie. Tantôt pour développer le réflexe de traiter un malaise récurrent dès qu’il fait surface, sans en avoir peur, sans détourner la tête ou reporter à plus tard de prendre contact avec lui.
C’est alors qu’il est bon de nous répéter que les émotions de douleur ou de souffrance du passé qui refont surface en ce moment sont bon signe. N’allons surtout pas nous faire mal en les interprétant comme un retour de problèmes qu’on pensait réglés ! C’est qu’enfin — aidés par des énergies plus intenses qui nous atteignent de plus en plus — nous les laissons remonter pour qu’elles soient nettoyées amoureusement. Elles nous ont aidé à évoluer : «…merci la Vie !…»
Traiter amoureusement tout ce qui nous arrive : quel beau défi! C’est pourtant celui que nous aurions choisi avant même de venir au monde sur cette Terre, sachant que les occasions n’allaient pas manquer de nous pousser à cette conquête.
Denis Breton
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(1) Cet exercice prend la suite d’un précédent : La centration soleil, décrit dans ce blog.