En explorant un beau moment de congestion nasale, j’ai vu la différence que ça pouvait faire si je me mettais à la ressentir avec la meilleur bienveillance dont j’étais capable: j’ai pu enfin dégager mes conduits respiratoires.
Au sortir de cette petite expérience, une fois encore j’ai réalisé à quel point une attitude plus amoureuse — envers l’organe blessé, envers moi-même d’être encore pris avec ça,… — arrive à libérer un chemin de guérison. Comme lorsque je prenais sur mes genoux un enfant qui pleurait de s’être écorché le genou en jouant.
Et si j’en mettais dans ma salière ?…
→ Au moment d’en faire tout un plat
Salière?? Il faut que je vous dise que j’ai un fort besoin de sel, dû à l’hypotension: j’ai le réflexe de mettre du sel un peu dans tout ce que je consomme ( il me reste à l’essayer avec le chocolat).
Une idée de génie (!) me vient: «…Et si je regardais ça comme un plat que je m’apprête à cuisiner?» De fait, je crois que tout ce qui m’arrive, je l’ai mystérieusement cuisiné.
Dans un moment de tristesse où je suis porté à bloquer ma respiration… Ou devant la tentation d’accuser quelqu’un ou quelque chose d’extérieur: «…Et si je sortais ma salière amoureuse?… Voyons si le plat pourrait goûter meilleur…»
Denis Breton