Me voilà revenu de cette expérience rare, vécue au Sahara tunisien, près de Sabria. Au sein d’un groupe de 20 personnes, j’y ai passé 13 jours.
Immense et calme au premier abord, le désert n’a pas tardé à nous donner un aperçu des sautes d’humeur dont il est capable.
Parti de Québec peu après une tempête de neige, j’étais loin de me douter que dès ma deuxième journée au désert, j’allais goûter à une tempête de sable! D’une telle force, que même Marie-Odile, notre animatrice, disait n’en avoir jamais vécu d’aussi intense.
«…Il pleut du sable !»
Imaginez: trois jours à vous déprendre du vent qui vous pousse comme un voilier ou vous empêche d’avancer d’un pas. Trois jours à chercher comment faire la paix avec ce sable qui s’infiltre dans vos yeux, dans l’objectif de votre cellulaire, dans tous vos vêtements…
Si bien que notre expérience a été quelque chose de vivant, de secouant, de fascinant — je ne vais pas l’oublier de sitôt!…
Vous trouvez en fin de cet article un bref survol de l’emplacement de notre camp (52 sec.), tourné le jour de mon arrivée, peu avant le coucher du soleil.
→ Pour vous dire, j’ai croqué la photo ci-contre sous la tente, au moment où je voulais m’offrir une sieste: ce que vous voyez ici est vraiment une pluie de sable, qui traverse la toile au-dessus de nos têtes!
Belle expérience quand vous cherchez à roupiller …la bouche ouverte comme c’est souvent mon cas!
Oui, une pure séduction
En fait, j’y retrouvais des sensations comme j’en éprouve au cœur d’une bonne tempête de neige chez nous : quand je n’arrive pas à rester encabané, qu’il me faut sortir, lui tenir tête. Ou quand adolescent, je je rejoignais les copains pour aller déprendre les automobilistes coincés dans les bancs de neige : on avait les joues rouges, les yeux qui piquaient… On se sentait vivants !…
Revenons à notre tempête de sable.
Marie-Odile s’était risquée à nous en prédire la fin: la tourmente s’est effectivement arrêtée à une heure près, au bout de trois jours. À croire qu’elle lui a obéi, comme pour Jésus sur le lac de Tibériade!… 🙂
On aurait dit alors que le désert voulait se faire pardonner: il a fait le dos rond, s’est fait sensuel, comme s’il appelait une caresse avant la nuit… Le calme s’est refait comme à la première journée, a donné sa couleur à tous les jours suivants.
Et voici justement ce que j’avais croqué alors, pour donner une idée de notre environnement:
Au plaisir de vous revenir bientôt pour la suite,
Denis Breton
Merci Denis de cette évocation de l’expérience inédite que nous avons partagée. Après ton départ, il y a eu une autre tempête, beaucoup moins forte mais suivie d’un jour de pluie intense. Et oui, ce séjour aura permis la diversité des ressentis et donc plus de conscience pour chaque pèlerin de l’unification venu se mettre au service de l’Esprit.
Un grand merci d’avoir rejoint le campement. Je me réjouis de te revoir bientôt dans ton pays.
Marie-Odile