Vous avez peut-être lu dans ce site deux textes où j’ouvrais la porte sur la dynamique de la visualisation créatrice: Vos récoltes sont-elles ce que vous attendiez?… et : Visualiser un …déjà là.
J’en rappelle l’essentiel : lorsque nous entretenons intérieurement un désir ou un rêve d’avenir, nous sommes le jardinier qui met en terre une graine: la qualité de notre semence ou de notre arrosage produiront la qualité de notre récolte.
→ De plus, le résultat sera plus concluant si en plus de penser à notre désir, nous prenons soin aussi de le ressentir, de l’imaginer déjà réalisé – bref, si c’est de tout notre être que nous lançons ce désir à la Vie, si nous devenons désir dans l’instant.
De la visualisation créatrice à la résolution des conflits
Enfanter quelque chose qu’on aimerait vivre est une chose. Mais solutionner un problème qu’on ne veut plus vivre: est-ce que ça obéit aux mêmes lois d’efficacité?…
Plusieurs enseignements en spiritualité proposent que oui, car les deux visées feraient appel à un même dynamisme de la vie. L’eau, qu’elle coule vers la mer ou qu’elle remonte par l’effet de la marée, utilise la même rivière. Voyons d’un peu plus près le dynamisme qui se joue ici…
Mimer comment fonctionne la vie
Comme il est question de magnétisme, de Loi d’attraction, si on peut penser à une semence et à sa récolte, on peut aussi emprunter d’autres images: celle des ondes radio qu’on émet et qu’on reçoit, ou encore celle d’un transfert d’énergie.
Dans tous les cas c’est une question de vibration: ce qui crée le processus et ce qu’il produit sont forcément d’un même niveau vibratoire.
C’est ainsi qu’on peut comprendre la visualisation créatrice: en devenant conscient de ce dynamisme inscrit au coeur même de la vie, je m’assure de dégager intérieurement la vibration de ce que j’aimerais voir manifesté.
L’inverse apparaît alors plausible: nous ne pouvons pas changer une situation en restant dans la même énergie, en émettant sur la même longueur d’onde que le problème.
Les anciens Romains se mettaient donc le doigt dans l’oeil d’affirmer «Si tu veux la paix, prépare la guerre» …tout comme nos stratèges militaires actuels. C’est pourquoi aucun empire ne dure longtemps: valorisant l’attaque, il sera tôt ou tard attaqué…
Quand on y pense, c’est de devenir conscient du fonctionnement même de la vie, et de mimer sa façon de faire dans notre expérience. Pour la Vie il n’existe que la lumière: c’est ce qu’elle allume, sans perdre d’énergie à s’attaquer à l’obscurité — qui n’a pas d’existence par elle-même, sinon celle que nous lui donnons par notre état d’esprit…
Ça paraît évident intellectuellement, n’est-ce pas? Pourquoi continuons-nous de faire la guerre en croyant que nous en obtiendrons la paix?… la guerre personnelle, en rodant autour de nos émotions douloureuses ou en entretenant jugement et reproche; la guerre collective, par exemple en cautionnant l’attribution de budgets colossaux à l’armement militaire?… C’est rester dans une énergie de dualité, donc ça ne sera pas supporté par la dynamique de la Vie, qui n’alimente que l’Unité.
Faire comme s’il ne s’était rien passé?
Bien sûr, il ne s’agit pas de faire comme si le problème n’existait pas: la souffrance et la frustration doivent être conscientisées. Mais c’est pour en tirer une vision claire du besoin qui crie — pas pour rester dans le marécage des émotions ni de la victimisation.
Le rendez-vous est alors de pardonner, à soi et aux autres: chacun a fait ce qu’il-elle connaissait de mieux. Ceci seul permet de lâcher prise sur la situation, de se responsabiliser face au changement et d’opter pour un autre modèle d’action.
C’est là que l’approche résolument positive, qui vient du coeur, devient incontournable, car elle seule opère la bascule : libéré de la souffrance d’hier, dans l’instant on peut accueillir ce qui est là, puis créer la joie de demain.
Le principe universel vulgarisé
Pour ceux qui lisent l’anglais, je vous invite à parcourir le texte How to free yourself when you feel stuck – que je traduirais par Comment vous libérer quand vous vous sentez coïncé. Il l’explique de façon bien vulgarisée, et nous en dit même un peu plus. En voici des extraits qui nous aideront à finir de mâcher ce qui vient d’être décrit:
« Ce sur quoi vous mettez votre attention va toujours s’expanser, qu’il s’agisse d’un problème ou de sa solution, qu’il soit question de défis ou d’inspiration. Votre focus dicte quelle vibration vous émettez à tout moment… Vous pouvez toujours mesurer ce que vous exprimez vers l’Univers par les émotions et les sensations que vous entretenez à n’importe quel moment. (…)
Tout dans votre réalité se manifeste de la même façon : le fait que vous considériez la chose comme bonne ou mauvaise ne fait aucune différence. En résumé, tout se manifeste comme le résultat de votre vibration dominante. (…)»
Voyons ce qui se passe individuellement en présence d’un problème ressenti. La solution que l’auteur propose est simple : «Changez de poste de radio». En langage populaire, on dirait: «Arrêtez de gratter le bobo, changez de trottoir!». Voici à nouveau quelques extraits :
Quand vous ne savez pas quelle action entreprendre, quand vous commencez à être submergés par les qu’arrivera-t-il si… et les il-faut…, faites un pas en arrière et allez-vous-en!… (…)
C’est incroyablement simple et terriblement efficace : il s’agit de synchroniser votre vibration avec ce que vous voulez voir s’accomplir. (…) Oui, allez-vous-en : centrez votre attention sur quelque chose qui fonctionne bien, que vous appréciez, ou qui vous met en paix. Votre énergie va circuler à nouveau. (…) Tout ce qui compte c’est que vous trouviez quelque chose qui vous apaise sur le moment. Alors vous changez de vibration, vous passez du marécage à la joie, à l’optimisme. En changeant votre focus et donc votre vibration, vous permettez que de nouvelles informations, idées ou inspirations coulent jusqu’à vous, puisque vous êtes dans une vibration de joie, de paix, de créativité.
Vous n’avez pas besoin de vous centrer sur votre rêve ou de trouver des solutions à vos problèmes pour que les informations vous atteignent sans requérir d’effort (…). Il vous suffit de trouver quelque chose dans votre réalité qui vous aide à vous sentir différemment. Alors vous allez littéralement passer à une nouvelle fréquence, syntoniser une nouvelle station de radio qui permette à l’information bloquée ou empilée jusque là de se remettre à couler jusqu’à vous.»
Ω