Le réveil de Pâques : une sève qui veut monter

«Hé! réveillez-vous les encabanés !… la marmotte a vu son ombre…»
Il y a de quoi nous réveiller : le printemps, le retour des oies blanches, les rivières qui se remettent à couler …et la sève des érables pour allumer notre envie de cabane à sucre  …jusqu’à cette course aux œufs de Pâques que j’ai eu le bonheur de revivre avec mes petits-enfants hier.

Au fond de nous, pour quoi  avons-nous soif de nous réveiller ? Simplement d’un hiver de neige et de froid qui a assez duré ?…
Y aurait-il quelques soifs plus enfouies, que nous avons du mal à nommer, mais qui secrètement nous ramènent à notre envie de vivre — cette sorte d’œuf de Pâques qui mettrait un peu de douceur au milieu de nos turbulences vécues au quotidien ?…

Je vous invite à faire une pause, pour remonter en direction des sources de nos soifs. Chacun au rendez-vous des siennes…

  Ah! cette marmotte…

C’était le 2 février 2022: le journal La Presse venait nous rappeler cette anecdote savoureuse de notre patrimoine boréal, retrouvée à chaque fin d’hiver au Québec et ailleurs autour :
« Fred la marmotte de Val-d’Espoir en Gaspésie, a vu son ombre, ce qui, selon la légende, signifie que l’hiver durera six semaines de plus. (…)
La légende veut que si une marmotte voit son ombre le 2 février, elle retournera dans son terrier pour six autres semaines de temps hivernal. Si elle ne voit pas son ombre, le printemps sera hâtif.»
Le 20 mars ça y était, officiellement même : nous étions dans les temps cette année : merci, marmotte !

La course aux œufs de Pâques

Avec mes enfants, et aujourd’hui mes petits-enfants, nous avons gardé la tradition de cacher des œufs de Pâques en chocolat un peu partout, et si possible en nature — sans oublier quelques lapins, symboles de fertilité et de renouveau.

Pâques et résurrection : leurs racines…

Insérée dans notre héritage religieux, la mémoire de la Pâque juive commémore la traversée du désert de son peuple, enfin libéré de son esclavage en Égypte. Le terme résurrection qui lui est associé avant même d’évoquer le retour du Christ à la vie physique ou celui de certains miraculés comme Lazare nous ramène à des racines de sens comme éveiller, jaillir, provoquer,…

Pour moi, Pâques a toujours été associé à la résurrection du Christ. Et j’en ai fait le symbole de ma propre résurrection, quand ce sera mon heure.
Je voyais ça comme une grande source d’espérance, qui se réaliserait une fois que j’aurai quitté mon corps. C’était loin, mais déjà ça effaçait en moi toute peur de la mort.

…jusqu’à une fête du cœur pour aujourd’hui

J’ai toujours eu cette vision que je vivrais très longtemps, bien au-delà de ce qu’on peut appeler mon espérance de vie. Curieux…
J’étais loin de me douter que cette fête de Pâques allait désormais me parler d’un grand réveil annoncé pour l’Humanité en bloc, et tout en restant dans notre corps de chair — bien sûr à la condition qu’on en porte l’idéal en nous, sous forme d’une fréquence vibratoire capable d’en absorber la lumière.

Je me suis couché méditatif sur tout ça. Quelle surprise, en traversant mon salon ce matin, d’apercevoir cette nouvelle feuille de mon oiseau-du-paradis fraîchement déroulée cette nuit ! (photo ci-contre) Je ne vais pas chercher plus belle image de cette mystérieuse victoire de la vie annoncée par Pâques…

Quantité de lectures, au rayon du sens, convergent à nous dire que ce printemps de l’Humanité se rapproche. On l’appelle l’Éveil ou l’Ascension de l’Humanité. J’aime à me figurer pareil lever de soleil comme une régénération jusqu’à l’os, une sorte de réveillon de Noël qui va durer, durer, autrement plus qu’après nos messes de minuit.

Qu’on imagine : les humains n’ont pas connu ça depuis qu’ils se sont associés à faire l’expérience de la dualité, cette grande illusion de se croire séparés de Dieu pour voir s’ils pouvaient s’en passer : ça date de plus qu’avant-hier ! Et nos chaos planétaires actuels en remettent pour nous faire trouver cette perspective farfelue.
C’est pour quand ? Les messagers du plan spirituel nous répètent que le calendrier va s’adapter au rythme où l’Humanité va être arrivée à le croire possible.

Plus proche qu’on pense ?…

Une bonne nouvelle pourtant, si tout ça est vrai : ils nous assurent que c’est déjà commencé. Et certains phénomènes observés par des gens dans leur expérience portent à croire que c’est bien le cas — même si c’est au compte-gouttes encore. Peut-être bien que vous et moi sommes du nombre.

Pour certains c’est leur santé qui s’améliore; pour d’autres c’est un sentiment de plus grande maîtrise de leur vie. Ça s’accompagne pour les uns d’une bienveillance qu’ils ne se connaissaient pas; pour d’autres de phénomènes de synchronicités persistants; d’autres encore se découvrent une plus grande capacité d’intuition, des expériences de télépathie, ou même des visions intérieures qui leur étaient inconnues il y a quelques années encore.
Dans le même temps quantité de gens, notamment issus des jeunes générations, se sentent appelés de l’intérieur à faire leur part pour ce renouveau planétaire qu’ils ont du mal à nommer, mais auquel ils aspirent fort — les uns au plan écologique ou politique, les autres dans le domaine social ou scientifique.

Éterniser…

Au moment de terminer cet article, il me revient une pensée qui m’a bien des fois servi de boussole : «Si t’as rien à éterniser, t’en n’auras pas, d’éternité. Tu vas éterniser tout ce que t’as assez aimé.»
Humm… éterniser… Est-ce que ça pourrait être de sortir du temps, pour collectionner des tas de petits bonheurs en chemin, d’ici à ce que ça soit clairement implanté ?
Voyons un peu …ça y est !  j’opte pour un bon dîner à la cabane à sucres, avec des pas de danse carrée suffisants pour étourdir ma compagne,  tout ça au son d’un accordéon …comme celui que je vais justement me procurer dans les prochains jours ! Attrapez votre veste carreautée et vos cuillères de bois !

Joyeuses Pâques, donc …et b’en des résurrections par après !

Denis Breton

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