Si on vous demandait « Au fil de votre quête de sens, quelle serait l’une de vos plus grandes sources de satisfaction ? » : qu’aimeriez-vous répondre ?…
Pour ma part aujourd’hui, je dirais : une admiration qui grandit à découvrir comment fonctionne la Vie.
Car plus j’en comprends quelque chose, plus ma vie se simplifie, tandis que ma satisfaction augmente.
→ Je donnerais en exemple certaines convictions qui se consolident pour moi. Ainsi, la conviction que l’amour me suffit, parce qu’il réunit tout ce qui nous sert de porte-bonheur. Ou encore l’hypothèse que j’ai choisi par avance mon exploration de vie sur Terre — ce qui m’aide à lâcher prise sur les événements qui me mettent au défi.
Dans la suite de cet article, j’aimerais m’arrêter davantage sur une autre de ces convictions : celle que la Vie ne fait que des chefs-d’œuvre, toujours intacts malgré les personnages ou les rôles que nos explorations de la vie nous amènent à jouer.
Nous : des sculpteurs de vie ?…
Oui, il me semble bien que ma vie se simplifie. Et qu’elle me demande moins d’effort, du coup : ça force moins, ça rit plus.
Serait-ce parce que ma vision a pris d’autres lunettes ? On m’avait appris à faire des efforts pour m’améliorer. J’ai décidé un bon matin de remplacer ça par le pari que j’évoquais plus haut : celui de croire que la Vie ne fait que des êtres magnifiques, et qu’il s’agit alors de remonter le fil jusqu’à ma source — sans me barrer les pieds dans les poussières qui se sont collées à mes talons du fait des peurs héritées de mon expérience actuelle.
Trouvez-vous comme moi que ça ressemble à ce qu’aurait dit Michel-Ange sur sa façon de sculpter la célèbre Pietà dans son bloc de marbre : « J’enlève ce qui est de trop pour libérer l’image à l’intérieur. »
Bien sûr, apprendre où donner les coups de ciseau est l’histoire d’une vie. Et se reprendre patiemment à pratiquer la cohérence avec ce qu’on a compris, aussi ! Peut-être que ça vaut bien quelques coups de ciseau sur les doigts…
Explorer notre caverne
J’ai bien aimé trouver l’image que je vous partage en début d’article : j’y vois les rayons de lumière qui proviennent de notre expérience de vie, l’éclairage de ce qu’elle nous a appris jusqu’ici. Ça nous sert à éclairer où c’est qu’on pourrait bien creuser un peu plus creux encore.
Se pourrait-il que notre excavation de vie consiste à retrouver la mémoire de qui on est déjà à la racine, et qu’on aurait oublié en naissant justement pour en faire la conquête, au-delà des apparences et des défis ?
Descendre plus creux que mon personnage social… plus creux que l’apparence du corps… plus creux que mes catégories de bons et de méchants, de Noirs et de Blancs… Ça appelle une autre échelle de mesure, c’est sûr : faire l’hypothèse que j’existe dans l’Univers depuis pas mal plus de temps que l’âge inscrit sur mon permis de conduire.
J’admire ceux qui partent à la conquête de l’Himalaya. Pour aujourd’hui, mes soifs m’amènent plutôt en prospecteur au centre de ma Terre. Séduit toujours par la même énigme : « quelles pépites d’or peut bien y avoir entreposé la Vie ?… »
Denis Breton
Salut jeune homme !
Merci de m’avoir partagé ta quête au plus intime de toi, même si tu nous caches les pépites dernièrement trouvées !
Tu as bien raison, quant à moi, de prétendre que nous sommes enveloppés toute notre vie dans le même cocon qui nous constitue sans être jamais complètement conscient !
La Vie est aussi simple que Dieu dans son Unité inaliénable, même quand elle est partagée par la créature fragile que je suis qui grandit du plus complexe au plus simple ! Alléluia !
Très beau texte Denis. Je suis d’accord avec l’idée que notre vie peut se simplifier en lâchant prise. L’amour est suffisant. J’essaie de faire comme Michel-Ange et enlever ce qui est de trop pour libérer ce qui est à l’intérieur.